Dans l'ordre, voici les légendes de nos photos :
1/ Grand Canyon au petit matin.
2/ Le lac Powell sur le cours du colorado.
3/ Les célèbres reliefs de Monument Valley.
4/ Gooseneck, un impressionnant détour de la rivière San Juan.
5/ Un spectaculaire pont naturel, dans le Natural Bridge Park.
6/ Valley of the God.
7/ Une des plus belles vues de Bryce Canyon.
8/ Delicate Arch, dans le Arches Park.
9/ Un des casinos de Las Vegas représentant les monuments de New York.
10/ Les Needles dans le parc national de Canyonland.
11/ Ambiance rallye sur les plateaux désertique de l'Utah.
12/ Petit coup de chaud pour notre ami Nico.
13/ Extraordinaire lever de soleil sur Monument Valley.
Toujours plus à l'ouest. Voilà qui nous mène en Californie, lieu par exellence du rêve américain. Première étape à Los Angeles, immense mégalopole bordant l'océan pacifique. Sans vraiment avoir le temps de rentrer dans l'ambiance de la ville, nous nous promenons le long du célèbre Sunset Boulevard. Nous y traversons des quartiers de milliardaires, comme Beverly Hills, des quartiers mythiques comme Hollywood et des endroits paradisiaques comme la côte pacifique, connue pour ses longues plages, ses surfers et ses blondes qui sauvent les nageurs en détresse...
Nous nous dirigeons ensuite vers l'Arizona, pour un petit périple d'une dizaine de jours. Et nous vous l'assurons, c'est le temps minimun pour visiter les magnifiques parcs naturels américains. Les distances sont impressionnantes, comme en témoigne l'immense route 66, où nous croisons quelques motards "Harley" : casque avec cornes de taureaux et guidon plus haut que la tête! D'autres rencontres sont moins originales... A croire que tous les touristes français se donnent rendez-vous ici pour les grandes vacances. Enfin ceci ne retire rien à la magie des sites rencontrés.
Premier aperçu avec "Grand Canyon". Lever à 4h30 du matin pour assister au lever du soleil (pour une fois, nous entendons le réveil!). Et là nous assistons à un spectacle rare. Un immense plateau de fôrets se casse subitement pour laisser place à de gigantesques gorges sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Au milieu de celles-ci coule la rivière Colorado, et nombre d'imposants rochers aux formes les plus étonnantes y sont parsemés. Lorsque le soleil se lève, nous voyons petit à petit la cime de ces mêmes rochers s'éclairer. Au fur et à mesure que le soleil poursuit son ascension, la lumière descend dans le grand cayon. Les jeux de lumière sur la couleur rougeâtre et ôcre de la pierre est alors quelque chose d'extraordinaire! Devant un tel spectacle, on reste emmerveillé de ce que la nature peut créer. Nous descendons ensuite au sein même du canyon et nous livrons à un petit exercice d'escalade. Du sommet d'un rocher, le regard tourné vers le fond du site, les hommes nous paraissent être des fourmis. C'est là que nous prenons véritablement conscience de la proportion démesurée du lieu!
Les yeux déjà éblouis par ce premier parc, nous arrivons au Lac Powell. Un barrage sur la rivière Colorado a permis de remplir un canyon et d'en faire un immense lac. La beauté du site est innénarable, mais il serait dommage de se limiter à une simple contemplation. Pour le parcourir, nous louons avec des Suisses un bateau à moteur ainsi qu'une bouée pour se faire traîner. Journée sportive et aventure en perspective! Comme ce saut de 12 mètres que nous effectuons du haut d'un rocher. Nico en gardera même quelques séquelles et un surnom donné par les Suisses : "bleue-fesse", à cause des deux énormes bleus venus colorer son auguste postérieur après un saut pas tout à fait vertical. Mais passons sur ces petites annecdotes futiles et revenons à nos parcs.
Deuxième lieu à ne pas rater : Monument Valley! Sur une réserve indienne (celle des Navajo), au milieu d'un désert arride et sec, des rochers de dizaines de mètres de hauts, parfois colossaux, parfois longs et fins sont inexplicablement érigés. Ils semblent tout simplement défier les lois de la gravité. Là aussi la couleur de la roche varie du rouge à l'ôcre, d'où des levers et des couchers de soleil que l'on ne peut oublier. Nous sommes également admiratifs devant le travail de la nature.
Comme dans le Natural Bridge Park, où au fond d'un canyon, un cours d'eau a patiemment usé de gigantesques roches pour finalement passer au travers. Cette érosion a créé trois ponts naturels de pierres qui se suivent le long d'un canyon. L'un est même décrit comme le plus grand du monde! Cette proclamation nous fait inexorablement penser au titre accordé aux vainqueurs des championnats de Basket-Ball, Base-Ball et Football américain des Etats-Unis : champion du monde!!! Modestie, quand tu nous tiens! Et quand on dit que les français sont chauvins...
Comparés aux autres parcs, plus lunaires sont les décors de Valley of the God et Bryce Canyon! Nous repensons un peu au Nord du Chili et au désert de l'Atacama, même si les sites diffèrent. Nous trouvons dans Bryce Canyon des figures géométriques hors du commun, des rochers en équibre sur des colonnes de plusieurs dizaines de mètres, des arches naturelles, des précipices vertigineux et un boulevard à touristes français. La sédimentation et l'érosion ont creusé, usé la terre et la roche au point de former un site échappant à toute logique. Et ce sur près de 28 kilomètres! Nous assistons dans ce décor dantesque au coucher de soleil. Inouïe : les couleurs passent du rouge au bleu et le site déploie alors toute sa magie.
Dans le Arches National park, nous découvrons des édifices hallucinants. Comme "Delicate Arche", posée sur un plateau rocher et isolée de toute autres roches. Que fait-elle là et comment a pu se former cet arc-en-ciel de pierre...? D'autres arches, plus spectaculaires par la taille et la finesse, forment ce site vraiment unique! Le plus difficile, une fois de plus, c'est de ne pas pouvoir rester plus longtemps dans chacun de ces endroits, où les randonnées proposées peuvent durer plusieurs jours.
En revanche, nous ne nous attardons pas à Las Vegas. Cette ville un peu folle, entièrement dédiée aux loisirs et aux jeux est un véritable piège. Tout est fait pour que vous dépensiez un maximum. Et constatant que les casinos, tous plus grands et luxuriants les uns que les autres, gagnent beaucoup d'argent, qu'il y a certainement plus de perdants que de gagnants, nous préférons rester spectateurs. Après tant de belles choses vues, Las Vegas rompt avec le calme et le silence des sites précédents. Finalement, on traverse cette ville par curiosité, mais on s'y sent un peu mal à l'aise. Devant les personnes collées contre les écrans des bandits manchots, on découvre en tout cas que les machines à jeux abrutissent peut-être plus que la télévision, et que des sommes folles, utiles ailleurs, s'envolent en quelques secondes...