La para-clinique de Payatas Les stars de la semaine Lingap, un soutien pour les familles
Cartes
Colonie Espagnole et influence Américaine. |
L'éducation :
un atout |
Nous vous avions laissé langue pendue devant notre dernier journal. Mais qu'a-t-il bien pu se passer après Balayan ? Hé bien, chose incroyable, nous sommes revenus à Manille. Et oui, il fallait bien accueillir Jean-Michel, employé chez notre sponsor Carrefour, à l'aéroport. Son séjour d'une semaine, comme l'a vécu Hervé au Chili et comme le fera Stéphane au Bangladesh, lui aura permis de découvrir le micro-crédit aux Philippines. Chez NBA, mais aussi chez Virlanie, qui développe un petit programme dans les bidonvilles jouxtant leur siège. Peu de temps après son départ, nous organisons chez " Ama-house " un dîner français, pour faire honneur à notre chère gastronomie qui nous manque tant. Nos apports sont maigres, mais Ria, Burnie, Maïta et les autres se ruent sur le vin, le camembert, le saucisson, et … un magnifique cuisseau de chevreuil! ! (Pour les passages en douane, consultez Loïc…). Ce bon repas participe à la convivialité de la soirée, ponctuée de quelques chants accompagnés par Lia et sa guitare. Après quelques temps passés ici, nous sommes heureux de voir que les relations entre nous et les locataires " d'Ama-house " sont réelles et profondes.
Il manquait cependant à notre séjour philippin une note rurale. Grâce au réseau " Ama-house ", nous pouvons nous rendre sur l'île d'Ilo-Ilo, dans la ville de San Jose, et séjourner quelques temps dans un lieu plus rural et paradisiaque. A 500 mètres de la plage, perdue au milieu de la végétation luxuriante et des nombreux palmiers, la bâtisse " d'Ama-house " respire le calme. Enfin ! Et les Philippins qui nous y reçoivent, Cécie (la responsable), Tintin, Hélène, Greg et les autres sont à l'image de cette grande demeure. Simples, chaleureux et d'un dévouement qui n'est plus à prouver. Nos premiers instants sont consacrés à une baignade. On est loin du cliché de la plage idyllique, mais le sentiment de solitude devant la mer déserte et le silence feutré créent une atmosphère bien plus onirique, surtout à plusieurs milliers de kilomètres de chez soi. Les nombreuses maisons de pêcheurs qui jalonnent le rivage nous rappellent vite deux choses : l'importance de la pêche aux Philippines et la densité très importante de la population. Finalement, on est jamais aussi seul qu'on ne le croit. Les fortes pluies entrecoupées de cris d'animaux invisibles, l'odeur mouillée des chaumes fumantes après l'orage et la chaleur environnante nous plonge assez vite dans cette ambiance tropicale. Comme les nombreux moustiques qui viennent nous dévorer!
Après une rapide concertation, le programme de ces quelques jours est rapidement bouclé, Tintin s'occupant merveilleusement de nous et plus particulièrement de l'un de nous trois... Le premier après-midi est consacré à une visite de l'ancien évêque d'Ilo-ilo. Celui-ci, heureux de notre visite, se demanda toutefois ce qu'avait Loïc à se courber sans cesse devant lui. Mais à trop en faire, il a fini par se poser des questions… On dû lui avouer que la nuit blanche de la veille, passée à rédiger le journal…, pesait sur nos épaules et que nous résistions difficilement au sommeil. D'où quelques courbettes involontaires et des yeux trop souvent fermés, malgré une lutte forcenée contre Morphée (Nico, qui dormait littéralement, a eu un réveil électrique dû à une question de l'évêque…)! Par chance, l'évêque, homme d'humour, souligna le burlesque de la situation et en rigola…Ouf!
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Et vive la bonne douche à l'ancienne!! |
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La séparation des grains de riz et de l'enveloppe. |
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Le staff de NBA, avec devant Jean Michel (employé chez Carrefour), et à sa gauche Philippe, qui va reprendre une des activités de la banque. |
Une simple visite dans les bidonvilles permet de comprendre que les plus démunis sont très nombreux et que leurs ressources sont particulièrement maigres. Ne présentant aucunes garanties, ils sont exclus du système bancaire traditionnel. NBA remplace cette absence de garanties par la confiance. Les taux de remboursement à terme, qui atteignent 98%, prouvent cependant que cette précieuse confiance, suppléée par quelques services, peut faire office de garantie. L'explication, est que la banque ne voit pas en eux que des clients, mais aussi des hommes avec tous les problèmes auxquels ils doivent faire face. " Cela nécessite une grande flexibilité ", selon les termes mêmes du directeur. Dealer avec eux, c'est accepter que l'un ou l'autre puisse ne pas rembourser le jour J. C'est aussi les encadrer, les conseiller, les former et les aider à démarrer leur vie professionnelle. Cela implique deux choses : intégrer dans son fonctionnement cette nécessaire flexibilité, et proposer un ensemble de services autour du prêt.
Lorsqu'une personne sans ressources veut emprunter de l'argent, elle a généralement le choix entre trois institutions : la banque classique, qui propose le taux national (20% annuel), mais qui requiert impérativement des garanties, les usuriers indépendants, appelés " bombay " (ils viennent d'Inde), qui proposent des taux annuels de 240%, et les banques de micro-crédit proposant des taux de 3%/mois, non dégressif, soit 56% annuel. Le pauvre se tourne donc plus volontiers vers la banque de micro-crédit.
Le prêt : Il se fait généralement sur des périodes très courtes, soit en moyenne 3 mois (évite un endettement trop long, dont on ne voit pas le bout). Le montant minimum est de 1000 pesos (140 F), le maximum de 50 000 (7000 F). Le remboursement est journalier et géré par des " collectrices " de NBA. Deux choses sont remarquables dans le système : d'une part, chaque bénéficiaire décide en accord avec la banque le montant du remboursement journalier. Si le bénéficiaire saute un jour ou plus, il peut payer plus tard, tout comme il peut rembourser en avance si son commerce marche bien. D'autre part, vu la faible durée d'un emprunt, NBA octroie 38 millions (7 millions de F) de prêts par an (chiffres 98) avec un capital de seulement 6 millions de pesos (850 000 F). Cela permet, avec les mêmes moyens, de toucher plus de monde que si l'on prêtait sur un an.
L'épargne : elle est obligatoire et sert de réserve aux bénéficiaires, pour les aider à économiser (ce n'est pas un réflexe chez eux) ou à rebondir en cas de coup dur. Par exemple, les 20 pesos d'une collecte journalière comprennent le capital, les intérêts et l'épargne. La seule règle, c'est que l'épargne doit représenter au moins 25% du montant de l'emprunt, avec là aussi des exceptions en cas de coups durs.
Les visites d'affaires : Les bénéficiaires sont suivis durant leur évolution, en plus de la visite quotidienne pour la collecte.
Les sessions de management : Les bénéficiaires viennent partager leur expérience, une heure par semaine, avec parfois quelques anciens. Ils apprennent, par exemple, dans une ambiance ludique, à tenir un cahier de compte tout simple, etc. Après 26 sessions, un certificat leur est remis (300 seront diplômés en Janvier 1999).
Les sessions d'apprentissage : Elles sont nées d'un constat : les familles très démunies sont passives, ne peuvent et ne savent rien faire. Durant ces sessions, les futurs bénéficiaires apprennent une recette de cuisine, un petit métier, ce qui leur permettra de démarrer.
Le développement commercial : Tout ce que les bénéficiaires produisent, NBA essaye de les promouvoir en trouvant des marchés. Ces objets sont exposés dans un show room.
Negotips : C'est une revue mensuelle créée pour tous les bénéficiaires, avec par exemple des bandes dessinées retraçant l'histoire d'un bénéficiaire, des recettes de cuisine, des conseils de santé...Pratique aussi pour l'information!
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Une famille de bénéficiaires devant leur boutique. |
Un autre exemple : les 90 employés sont répartis entre le siège et les 14 centres existants, tous installés au milieu des bidonvilles. De plus, comme dans une banque classique, quelques ratios viennent les guider dans leur gestion, ce que nous n'avions pas beaucoup vu jusque là. Ils savent ainsi que pour un peso prêté, ils en dépensent moins de 0,35 en frais fixes (salaires, matériel informatique,...). Chiffre performant quand on le compare aux recommandations de la très sérieuse banque mondiale : 1 peso prêté pour 15 dépensé. Sur quelle recette s'appuie NBA pour dépenser si peu? Premièrement, pas besoin de chauffeurs, de voitures de fonction en masse et de superbes logements. Deuxièmement, si l'ouverture d'une agence coûte chère, car NBA s'engage à la subventionner (600 000 pesos, soit 80 000 Francs + le salaire des employés pendant 6 mois), elles sont toutes indépendantes financièrement un an après leur création (en vivant sur leur capital acquis). Autre avantage : ce système de franchise permet une extension très rapide (4 agences seront encore ouvertes avant la fin 1998).
Nous assistons à l'une des formations de "Business Training" dispensées par NBA. Ces formations sont à la fois des cours de comptabilité/gestion et des formations humaines. Les bénéficiaires des prêts suivent 26 séances à raison d'une heure par semaine.
Dans le bidonville de Navotas, nous nous faufilons dans les rues étroites et sombres pour arriver devant l'une des agences de NBA. Dans le local, la propreté nous surprend. La responsable d'agence nous explique qu'il est important que les bénéficiaires se sentent respectés et honorés sans qu'ils se sentent toutefois gênés.
Une dizaine de femmes attendent les retardataires, la plupart avec leur enfant dans les bras. Il semble que notre présence les intimide.
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Scéance de Pulong. |
Maintenant que chacun se sent à l'aise, on va pouvoir commencer : il faut décrire son emploi du temps en intégrant le temps consacré à : Dieu, ses enfants, son mari, soi-même, ses amis, les tâches ménagères, le négoce, les loisirs. Certaines d'entre elles expliquent aux autres comment elles s'organisent. " L'objectif ne consiste pas à donner des conseils mais à ce que chacun se pose des questions et qu'on puisse en discuter entre nous " leur explique Helen. L'une des bénéficiaire nous a fait bien rire car elle avait oublié, dans son planning, le temps qu'elle consacrait à son mari.
A la fin de la séance, Tia nous explique qu'elle a pu se faire des amis dans ces formations, elle a acquis des petites astuces pour gérer son business, et surtout, elle a plus confiance en elle. Cette jeune et jolie femme semble heureuse...
Philippe qui assistait avec nous aux formations était très satisfait du professionnalisme d'Helen, l'animatrice. Par contre, ils recherchent une façon de rendre ces formations moins magistrales, plus simples, et où chacun puisse participer davantage.
Nous rencontrons Nita, elle nous présente son négoce de petits plats cuisinés (bien meilleurs que les pattes de poulet à la broche). Elle a commencé son business avec un petit capital que lui avait donné sa grand mère. Puis, au bout de 3 mois, ayant entendu parlé de NBA par des voisins, elle a pu développer son négoce avec un prêt. Cette activité est essentielle pour elle car son mari (chauffeur de Jeepney) est au chômage. Nita peut nourrir ses 4 enfants et les élever dans une maison assez confortable, elle est comblée. Nous sommes touchés par le courage de cette femme qui n'a même pas arrêté son négoce pendant la naissance de son petit dernier.
Nous entrons dans une petite cabane de 4 mètres carrés où les enfants regardent la télévision. Son activité consiste à ensacher des friandises et des épices que son mari va vendre dans la rue. Assez vite nous comprenons qu'il y a un problème car Marina ne nous regarde pas dans les yeux. En effet, elle a du envoyer de l'argent à sa belle mère malade et a du arrêter son business. Au lieu de lui faire des remontrances, la responsable d'agence et la collectrice ont cherché à trouver une solution pour la rassurer et l'encourager. La visite s'abrège car la honte de Marina semble insupportable. Philippe nous explique qu'il serait possible de rembourser son prêt en prenant son épargne mais il préférerai qu'on lui octroi un deuxième crédit pour relancer son business. Marina fait partie des très très pauvres que NBA veut toucher. Bien que l'épargne leur permette de limiter les risques, ce sont les pauvres qu'ils veulent sauver...
Quand une méthode présente autant de succès, le développement suit naturellement. Les embauches se sont donc multipliées cette année, à tel point qu'il n'a pas été étonnant pour cette ONG de recruter dix personnes locales d'un coup. Le problème, c'est ensuite de pouvoir prospecter des nouveaux lieux, puis ouvrir des agences tout en gérant la banque. Arrivé à une telle taille, impossible de cumuler les deux. NBA a donc tout naturellement recruté une autre expatrié : Emmanuelle de Roux. Franck Renaudin a alors séparé en deux les activités : Philippe sera chargé de gérer ce qui existe déjà et Emmanuelle de développer le concept dans d'autres quartiers. Cette dernière avoue : "ma tâche n'est pas facile, car je ne pars de rien, mais j'ai la chance de pouvoir m'inspirer et m'appuyer sur une structure déjà existante et ayant fait ses preuves". Pour le moment, Emmanuelle part de longues journées prospecter des nouveaux bidonvilles, tâche difficile, mais ô combien enrichissante ! Parallèlement, et comme Philippe, elle apprend au côté de Franck et des philippins le métier de " banquier des pauvres ". Sa mission est également une mission de confiance : prouver que ce qui a été fait n'est pas le fruit de concours de circonstances, mais bel et bien le résultat d'un management rigoureux et réaliste.
Valerie, troisième responsable, sera chargée du NBA Networking, c'est à dire l'application des méthodes de NBA auprès d'autres ONG. Quant à Frank Renaudin, de retour en France, il sera responsable de l'ensemble de ces trois branches.
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Les montagnes d'ordures de Manille. |
Celia est une mère de famille formée par le programme. Sa maison est ouverte deux jours par semaine pour recevoir les voisins du quartier qui veulent se soigner. Celia soigne les rhumes ou les infections mais peut aussi intervenir en cas d'urgence. "Souvent les gens n'osent pas aller au centre médical, alors je fais un diagnostic, je soigne les petites maladies et les encourage à se rendre au centre si je ne sais pas traiter leur cas."
Chaque année, une quinzaine de femmes sont formées à raison de 3 heures, 3 fois par mois.
Beth est une femme médecin philippine. Elle a décidé de lâcher son cabinet pour former ces femmes. "Nous ne voulons pas en faire des médecins, nous explique t-elle, mais simplement des relais ".
Nous avons passé la matinée dans le petit centre médical de l'association. Quelques femmes attendent avec leurs enfants. Autour de Beth, trois femmes apprennent à diagnostiquer et à remplir leur rôle paramédical. Ces femmes se forment pour pouvoir se rendre utile. " Nous avons de la chance d'avoir des maris qui travaillent, alors on veut aider la communauté". " Avant, j'étais passive parce que j'étais timide, nous explique Celia. Maintenant, j'ai confiance en moi car j'ai une compétence et je vais naturellement vers les autres. ". Celia est discrète, mais ses yeux s'illumine lorsqu'elle nous explique comment faire un point de compression ou comment soigner une infection cutanée avec des feuilles de Kakawati.
Et pourtant, tout cela se passe dans la plus grande décharge de Manille. C'est au milieu des ordures que naissent ces idées et ces pauvres qui se sentent concernés par les autres. Toute la journée, des buldozers déchargent les ordures sur une montagne de plus de 50 mètres de haut. En même temps, les chiffonniers trient le plastique, le verre, le métal. Certains se couvrent de vêtement pour ne pas sentir trop mauvais. Dans ce tas d'ordure, la fermentation est telle qu'une épaisse fumée noire peut envahir les alentours. Beth nous montre aussi des petites gazinières au biogaz sur lesquelles migeottent quelques souplettes ou poissons frits. Le gaz provient directement de la fermentation des ordures.
Autour de ce décors, on entend le rire des enfants qui attendent leur repas devant le local des conférences St Vincent de Paul, des vols de libellules pourpres envahissent le ciel, et sous un auvent, quelques grand mères jouent avec leurs petits enfants au bingo : Viente quatro… Bingo ! ! !
Et encore, le titre est peu de chose. Tout commence lorsque nous rencontrons une ancienne volontaire " d'Ama house ", travaillant aujourd'hui pour le plus grand quotidien philippin. Estimant que nous avions certainement des choses à raconter sur notre projet, elle nous organise un rendez-vous avec un journaliste super-giga-vedette de l'Inquirer. Les chevilles gonflées et autour d'un bon dîner, nous retrouvons ce dernier accompagné de sa charmante (et splendide) sœur, la photographe. Intrigué par notre périple, nos impressions sur son pays et nos rencontres, il note, note…Ne se limitant pas au passage philippin, il nous interroge sur l'Afrique et d'autres pays lointains, attendant que l'on pique sa curiosité. Une question cependant, lui tient plus à cœur : savoir ce que nous avons préféré aux Philippines ? Nous ne pouvons nous empêcher de répondre en fonction de ce que nous avons vu auparavant. Et ici, c'est le peuple philippin qui nous a émerveillé par son honnêteté et son accueil, plus que des paysages. A notre tour, nous lui demandons quelle est son espérance pour son pays dans les années à venir... ? C'est le fait que les Philippines soient moins touchés par la crise que les autres pays d'Asie et gardent un taux de croissance honorable (3 à 4% selon les prévisions). La situation sociale en dépend partiellement. Enfin, le résultat de la soirée, c'est un bel article, plus une photo, dans l'édition du Jeudi 24 Septembre à la rubrique des chiens écrasés. Nous disons ceci au cas où l'un de vous serait un fidèle lecteur de l'Inquirer.
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Jean Luc et les enfants de Paradise Village |
Nous suivons Lolita, l'une des Philippine chargée des familles. Nous sillonnons le quartier monté sur pilotis en jouant aux équilibristes pour éviter de tomber dans la fange où poussent les lotus. Sur notre passage, les enfants rient de nous voir si maladroits, l'ambiance ici est toujours bon-enfant.
Louisa nous accueille dans sa maison en bois et restons une petite demi heure à discuter avec elle. Assez vite, l'assistante réalise que l'un des enfants est malade. Pourtant, la mère n'a toujours rien fait, faute d'argent. Lolita lui signale qu'il existe un centre gratuit dans le quartier voisin. Elle lui explique comment s'y rendre et l'encourage. Le rôle de Lolita sera de revenir quelques jours plus tard afin de voir si Louisa a suivi ses conseils. Elle la relancera si l'enfant n'est toujours pas guéri.
Chaque assistante sociale suit 50 familles par semaine. C'est beaucoup et Jean Luc ne nous cache pas qu'il a eu beaucoup de mal à motiver son équipe, d'autant plus que les résultats sont difficilement évaluables. Il a mis en place un système de suivi des résultats en fonction du nombre de démarche entreprise par les familles.
Pour Lingap, aider les plus pauvres, c'est aussi leur proposer des formations. Certains jeunes peuvent obtenir des bourses d'étude. En contre partie, ils viennent faire du soutien scolaire 4 heures le samedi. Des cours d'anglais ont été lancés cet été pour les plus motivés. Enfin, Lingap propose aussi des Bourses Défi Jeunes afin d'encourager toute idée susceptible d'avoir des retombées pour la communauté. L'un des jeunes lauréat a créé une petite entreprise pour organiser les conduites scolaires, un autre monte une pièce de théâtre.
Pour Jean Luc, ancien chargé d'affaire chez Thomson et grand baroudeur (1 an et demi à traverser l'Afrique en moto), sa place est ici. Pour son équipe 100% philippine aussi. " Le travail est difficile, mais nous sommes tellement heureux quand nous voyons 15 nouvelles familles qui peuvent voler de leurs propres ailes, comme le mois passé. "
Le coup de coeur de cette semaine célèbre avec joie l'extraordinaire accueil des philippins, notamment lors de notre soirée de ... départ. Nous avons en effet passé une bonne partie de notre séjour aux Philippines dans des Ama houses, où nous avons été acueillis, nourris et choyés comme jamais. Il faut dire que ces maisons de volontaires se composaient en grande majorité de filles...
La veille de notre départ pour le Japon, elles avait organisé un diner avec tous les volontaires Ama vivant à Manille, et tous nos amis français. Nous étions une vingtaine. Après un bon repas philippins, nous nous sommes réunis pour une prière qu'elles avaient organisé entièrement pour nous et notre voyage. C'était vraiment le sommet de tous ces moments vécus ensembles. L'amitié philippine se manifestant par une multitude de petit gestes et d'attentions, nous avons tous les trois reçu une petite croix, et un cadeau. La soirée s'est prolongée par des danses, des jeux, une petite mise en boite des travers philippins (on n'a pas pu y résister), avant de finir dans la piscine, sous un déluge proche du typhon. Mais ce n'était qu'un au revoir, car s'il y a un pays où nous retournerons, c'est bien aux Philippines!!