Journal du 30 septembre


Japon



Sommaire

    Le contexte     Le journal de route     Du riz pour les sans-abris     Les bains japonais

    Pour les enfants de la rue...     Les rencontres     La photo de la semaine




Cartes

                          Japon




Le Contexte

Après deux siècles et demi de fermeture, l'ère Meiji, en 1868, propulse le Japon dans les temps modernes. La défaite de la seconde guerre mondiale marque les esprits, mais le Japon se ressaisit et construit une société égalitaire, à cheval sur la civilisation occidentale et ses systèmes traditionnels de valeur. Sa culture est notamment marquée par la notion de groupe et par une langue très poétique. L'empereur est le symbole de l'Etat et de l'unité du peuple mais n'a aucun pouvoir politique.

Le drapeau :
Il est appelé " hinomaru ", ce qui veut dire " disque solaire ". C'est le symbole national depuis au moins le 17ème siècle.

Economie :
2ème puissance économique mondiale après les Etats-Unis. Sa principale ressource naturelle est le poisson.
Religion :
6 japonais sur 7 se déclarent bouddhistes, mais la plupart d'entre eux sont également shintoïstes car les deux religions sont complémentaires à leur yeux. On compte 1 million de chrétiens (moins de 1% de la population).
Géographie :
127 millions d'habitants peuplent le pays et la superficie fait les 3/5 de la France. Sachant que seuls 20% du Japon sont habitables, la concentration est de 325 hab/km2. L'espace et le peu de ressources naturelles sont les problèmes majeurs, comme les tremblements de terre et les nombreux typhons.
Anecdote :
Le Japon est le premier pourvoyeur d'aide publique au développement avec 11,259 milliards de dollars donnés en 1997.








Journal de route


Au pays du soleil levant



Tout est pour nous un sujet d'étonnement!!

Avec quelques bons vérins, on arrive à caser deux voitures dans une seule place de garage!!
Nous nous sommes attachés aux Philippines. Il faut dire que nous y avions rencontré des gens et des actions formidables. Le Japon est plus difficile d'accès, et d'autant plus surprenant. Hébergés par Hubert (le frère de Christian), et sa femme Marianne, nous profitons de leur expérience et de leur connaissance du pays.
Nous sommes tout d'abord abasourdis par la différence culturelle. Nous constatons par exemple que le manque d'espace joue un rôle capital dans l'organisation de la société. Par exemple, là où nous garons une voiture, par un système d'ascenseur, ils en casent deux. A l'étroit, un sens aigu de la discipline leur permet d'humaniser ce qui nous paraît inhumain : des rues minuscules, des tout petits appartements, peu d'espaces verts. De Tokyo à Kyoto, nous n'apercevons, à travers les vitres du Shinkansen (le TGV japonais), que quelques rizières égarées au milieu des constructions ! Horreur, direz-vous.



L'organisation est un véritable modèle

Détrompez-vous car après quelques jours, nous commençons à voir que le Japon est un pays merveilleux. La qualité de vie y est finalement très bonne. Dans les rues, pas de bruits assourdissants, les voitures ne klaxonnent que très rarement et les taxis marchent tous au gaz non polluant. Bref, il y a beaucoup de calme et l'esprit " zen " prend très souvent le dessus. L'organisation nous ébahit également. Sur les plages, trois drapeaux de couleurs différentes sont hissés à tour de rôle. Si le brassard qui vous a été distribué correspond à la couleur du drapeau flottant, vous pouvez aller vous baigner. Imaginez ceci en France ! L'esprit de groupe s'en trouve décuplé, ce qui provient aussi de cette habitude ancestrale qu'avaient les japonais de cultiver et récolter le riz ensemble, plutôt que chacun dans son champs. En se promenant un matin, nous croisons ainsi les membres d'une petite entreprise faisant leur gymnastique ensemble.



Mais présente aussi quelques revers.

De même si vous demandez à un japonais qui il est, il vous répondra " Je suis membre de la compagnie une telle ". Un japonais s'identifie tout d'abord par rapport à l'organisation à laquelle il appartient. Sa fidélité envers sa compagnie est telle qu'une fois à la retraite, il est désorienté. Leur femme parle alors d'eux comme des " nuerotchiba ", c'est-à-dire " des feuilles mortes mouillées ". L'image évoque un mari qui ne sait pas organiser son temps et colle sa femme sans que celle-ci puisse s'en débarrasser, comme on a du mal à balayer une feuille morte mouillée et qui colle qui sol. En arrivant ici, tout est sujet à l'étonnement, tant par la fausse image que nous avions du Japon que par les systèmes ingénieux que nous y rencontrons.



Les sorties dans les rues de Tokyo

Notre première sortie dans les rues de Tokyo se fait dans un quartier marchand. Lieu branché, mais aussi centre des stylistes et des magasins à la mode. Nous croisons un nombre incroyable de boutiques françaises et sommes surpris par le style excentrique des jeunes japonais : cheveux de toutes les couleurs, space-chaussures... Où sont passés les costards gris trois pièces ? Le plus pénible, c'est de se faire comprendre alors qu'aucun de nous ne parle japonais. Dans un petit restaurant, commander un déjeuner devient toute une entreprise. Demander son chemin encore plus, même si chaque personne rencontrée s'est toujours donnée la peine de nous accompagner, preuve de leur générosité et serviabilité. On n'est pas habitué aux coutumes, comme retirer automatiquement ses chaussures lorsqu'on rentre dans un restaurant typique. Typique, mais qui n'exclue cependant pas que les commandes se fassent avec une petite machine électronique.



Une journée bien remplie et pleine de surprises

La folie du jeu : ils peuvent passer jusqu'à des nuits entières devant ces machines...
Le lendemain, réveil très, mais alors très très matinal aux dires de Nico : 5 heures 30 du matin. De quoi gâcher une journée. Surtout lorsqu'on va visiter le marché aux poissons et toutes ses bonnes odeurs au sortir du lit. Rien à voir cependant avec ce que l'on imaginait. On ne sent pas une seule odeur forte, car tout est frais, vivant et vient d'être pêché. Des énormes thons découpés à la scie, des tortues de mer, en passant par les crevettes (si belles qu'elles firent presque verser quelques larmes à Christian, leur grand défenseur), on trouve de tout. Pour changer de registre, nous allons ensuite à Akhiabara, quartier de l'électronique et des gadgets en tout genre. Les japonais en sont friands. Presque tout instrument exposé est miniature et à la pointe de la technologie. Nous passons une après-midi dans des magasins d'ordinateur et de jeux vidéo. Christian cherchera tout de même pendant une heure et demi Loïc et Nicolas qu'il retrouvera devant un jeux de Formule 1 grandeur nature. C'est finalement Christian qui aura le plus de mal à partir, absorbé par un jeu où il devait éliminer tous les grands méchants, lui le bon. Bref vous rentrez dans ces magasins et vous en ressortez comme un enfant de douze ans. Le point d'orgue de cette longue journée sera le quartier de Shinjuku. Là, on en ressort pas comme un enfant de douze ans. On y rencontre par exemple beaucoup d'africains francophones qui vous persuadent de rentrer dans les nombreux bars à spectacle. C'est le lieu de sortie de la jeunesse japonaise, mélange du quartier latin et de pigalle. Le contraste avec l'image d'ordre et de discipline que l'on se faisait du pays nous frappe. A la sortie du bureau, les japonais ont pour habitude de se retrouver dans un bar entre collègues et d'y passer la soirée,... à boire!! Le lendemain, dans le metro, nous croisons des "costards trois pièces" qui ont parfois du mal à marcher droit... Attendons de voir ce que sera la descente vers le sud pour rencontrer d'autres contrastes !



Kyoto ne nous déçoit pas

Après quelques heures de Shinkansen, nous ne sommes pas déçus par l'ancienne capitale impériale. Il faut dire que Kyoto est un formidable aperçu de l'alchimie entre le Japon moderne et traditionnel. Des temples shintoïstes et bouddhistes sont parsemés dans toute la ville, au milieu de quelques centres d'affaires. En visitant ces temples, nous apercevons beaucoup de japonais déposer des offrandes, réciter quelques prières.
Nous débarquons en plein typhon, sous des trombes d'eau. Les rues sont jonchées de débris qui surnagent sur des torrents boueux. Poussés par un vent délirant nous errons seuls dans la ville (snif!snif!) à la recherche d'un gite et d'un bol de riz. Nous avons finalement la chance de loger dans une auberge traditionnelle où nous retrouvons une quinzaine d'étrangers de tous les continents. Nous dormons sur des tatamis, dans une pièce séparée des autres par des cloisons de papier, sans bien sûr oublier de retirer ses chaussures !




Des gâteaux de riz pour les sans abris


Et les programmes sociaux au Franciscan Chapel Center



" Des sans abris ? A Tokyo ? Certainement pas !" Nous répondraient la plupart des japonais. Par contre, ce n'est pas l'avis des dizaines d'expatriés et japonais qui distribuent tous les jours, plus de 400 gâteaux de riz aux sans abris.



La fabrication des gâteaux de riz

La fabrication des gateaux de riz, avec au fond le sémillant père Jacques.
Nous rencontrons Jo, une jeune femme américaine avec son équipe. Dans un petit local de la Franciscan Chapel, les volontaires fabriquent des gâteaux de riz emballés et fourrés d'une petite prune fermentée dont raffolent les japonais (ce qui n'est pas notre cas...). Nous apprécions l'enthousiasme et la bonne humeur de nos nouvelles amies américaines et canadiennes.
Nous serions bien restés toute la journée à empaqueter le riz, mais nous avons un rendez vous pour participer à la distribution du riz dans l'un des parcs de la ville. Hiro Muneno, une japonaise anglophone nous accompagne pour découvrir avec nous cette action peu ordinaire au Japon.



Dans le parc, certains sans abris nous attendent depuis 5 heures

Dans le parc, une file indienne de 200 hommes nous attend dans le calme. Ce calme nous impressionne. Certains nous attendent depuis 5 heures paraît-il. Nous donnons les petites boîtes en échange d'une courbette. Certains rient en nous demandant 2 rations, l'ambiance est solennelle mais bon-enfant. Malheur, le sac est vide et 50 personnes n'ont pas été servies. A notre grande surprise, la file indienne continue d'avancer, sans rouspéter puis se disperse. En 3 minutes, le parc se vide et devient désert. Certains l'ont quitté, d'autres se sont couchés dans un carton au milieu des buissons.



Les japonais cherchent à cacher les marginaux.

Avec Ayumi et Hiro après la distribution du riz.
C'est alors qu'Ayumi, un homme de 60 ans, engage la discussion avec sa compatriote japonaise. Nous bénéficions de la traduction. Ayumi se confie à nous, ce qui est très rare pour un japonais. " J'ai perdu mon travail il y a 2 ans après la crise du bâtiment. Je n'avais pas de famille, alors, je suis allé dans la rue. " Le gouvernement accorde 6 nuits par mois aux sans abris dans des centres en banlieue. Cependant, aucune nourriture n'y est distribuée. Les japonais cherchent à cacher ces marginaux car l'existence d'un échec social est vécu comme une honte.
" Le plus dur, c'est de ne pas pouvoir laver ses vêtements car les fontaines sont adaptées pour boire mais pas pour prendre sa douche nous confie Ayumi en riant. " Mais Ayumi s'adapte à sa vie. Il s'est improvisé responsable du nettoyage du parc, afin que les emballages de gâteaux de riz qui traînent ne soient pas un prétexte pour que la police arrête la distribution. Il joue aussi un peu le rôle de patriarche et impose son autorité pour séparer les jeunes qui se battent parfois. Avant de nous quitter, il nous serre la main chaleureusement et nous annonce fièrement : " Vous savez, je suis Chrétien ! ".



Et au milieu, un père pour tous...

Le père Jacques a découvert sa vocation à 37 ans, mais le charisme de cet Accadien (et fier de l'être) s'applique dans la motivation des troupes de la paroisse anglophone de Tokyo. L'engagement du père Jacques est concret : le jour où nous le rencontrons il venait d'accompagner deux jeunes femmes victimes de viols. " Certaines femmes cherchent à travailler dans des bars pour gagner un peu d'argent mais se retrouvent parfois assez vite dans des réseaux de prostitution ". Il fourmille d'idées mais passe son temps à rencontrer ceux qui ont besoin de lui. Il sait aussi séduire les personnes influentes du Japon pour marcher avec elles, main dans la main. " Ici, tout est relationnel, et il faut savoir créer des contacts personnels ". Mais la paroisse cherche par l'exemple à témoigner auprès des japonais : " Ma grande satisfaction, c'est de voir des Japonais qui viennent se joindre aux programmes sociaux de la paroisse. Certains même ne sont pas croyants mais sont touchés par le travail des expatriés".



Le projet " Oasis "

Ainsi, la paroisse a mis en place le projet " Oasis ", dont l'objectif est de venir en aide et de tendre la main à tous ceux qui au Japon ont besoin d'assistance. Cela peut paraître vague, mais dans une société japonaise où l'étranger est souvent mal considéré, et où le pauvre et le marginal " n'existent pas ", des projets comme celui-ci ont toute leur place. Ces programmes fonctionnent avec des volontaires et sont entièrement financés par des dons.
Ce projet regroupe quatre programmes :

- la distribution de riz aux sans-abris.
- l'assistance aux personnes désespérées qui ont besoin d'aide pour revenir dans leur famille : étrangers sans-papiers, personnes avec des problèmes de santé qui ne sont pas insérées dans le système médical japonais, et jeunes touchés par la drogue et la prostitution.
- les visites et l'assistance aux étrangers qui se trouvent en prison, et n'ont souvent aucune visites, aucun contacts.
- le programme éducatif qui consiste à donner à des enfants et des adultes de tous âges, de toutes races et nationalités, une formation sur la pauvreté, les droits de l'homme, les abus sexuels, la drogue, en lien avec la réalité d'une grande métropole comme Tokyo.




Les bains japonais




Un bon moyen de pénétrer la culture japonaise : essayer leurs bains traditionnels.
Qu'y a-t-il de plus agréable lorsque après un long voyage, vous allez vous détendre dans un sauna et un bon bain japonais ? Franchement, pas grand chose! Le soir même de notre arrivée, nous nous précipitons donc dans un bain japonais. C'est par excellence le lieu d'intimité des japonais (il faut quand même dire qu'on y est tout tout nu), le meilleur moyen de les rencontrer. C'est également l'endroit où beaucoup d'entre eux viennent se retrouver après une journée de travail harassante. C'est le moment de détente où l'on peut discuter librement, avec des collègues du bureau.
Le principe est très simple : une salle où l'on se change, avec entre autre une télévision, des canapés pour éventuellement discuter, puis dans une autre salle, un bain d'eau gelée, un autre d'eau chaude avec un peu de souffre, et un troisième d'eau brûlante, avec même des petites décharges électriques, et un sauna. On reste entre une et quatre heures dans ces lieux, en passant d'un bassin à l'autre ou en se lavant chacun devant un petit lavabo. La détente est garantie et en rentrant chez soi, rien de tel pour bien dormir. Comment avons nous vécu cet instant ? Plutôt bien, même si nous n'étions pas forcément habitués à s'installer tout nu sur des canapés pour regarder des combats de Sumo à la télévision. On se demandait si Christian était rouge tomate à cause de la situation ou de la trop forte température ? On se demandait aussi s'il voulait imiter l'un de ces ancêtres, un prénommé Adam Boisredonus, à toujours avoir une petite serviette au niveau de la taille. Toujours est-il que ce bon moment était une des meilleures introduction dans ce si beau pays.

Quelques jours plus tard, nous reitérons cette expérience à Kyoto. Mais cette fois fois-ci, en plein air!! Dans un cadre féérique, coincés entre deux versants de montagne couverts de sapins, nous avons donc savouré ces instants en attendant la tombée de la nuit. C'est vraiment l'un des rares endroits où l'on peut entrer en contact avec les japonais, de manière plutôt joviale. Un groupe a même demandé à Nico de les prendre en photo. Drôle de sensation que de prendre une photo tout nu... Parfois on a franchement l'impression d'être au jardin d'Eden...




Street Children Ministry


Lutter en amont contre la pédophilie



Durant ces quelques jours, nous avons eu la chance de rencontrer un jeune couple franco-philippin (dont nous ne citons pas les noms par sécurité)qui travaillent à Tokyo.
A Manille, où ils vont régulièrement, ils sont en contact avec le centre Jean Bosco qui accueille des enfants de la rue. Ce jeune centre s'occupe déjà de 140 enfants, mais a besoin de finances pour se développer. Ils décident alors de créer une association, ici à Tokyo, dont le but est de financer le centre Philipin. Mais de petit projet, cette entreprise va vite prendre de l'envergure et se fixer de vastes objectifs.



La pédophilie, au coeur de la société japonaise

Par l'intermédiaire du père Jacques, leur initiative est vite confrontée aux problèmes de la société japonaise. Il faut savoit en effet que la vision des japonais sur la prostitution , la pédophilie, la pornographie... est très différente de notre manière occidentale d'appréhender ces phénomènes. La réalité est beaucoup plus occultée que chez nous et beaucoup de comportements font partie de la vie quotidienne. En se promenant dans les rues du quartier de Shinjuku, il est normal de voir des collégiennes qui vendent leurs petites culottes ou posent pour des photos... 70% du matériel (vidéo, photos, trafics...) pédophile mondial se fabrique ici au Japon!! Et beaucoup de ces enfants sont "importés" de pays comme les Philippines, la Thailande, l'Amérique du Sud, l'Afrique...



Un grand projet prend naissance...

Face à ce constat, ils décident d'élargir leur initiative à deux objectifs majeurs :
- Faire prendre conscience, ici au Japon, de ces réalités cachées et controlées par la mafia locale, la Yakusa.
- Agir à la source, c'est à dire dans les pays "fournisseurs", en récupérant et en éduquant les enfants avant qu'ils ne soient pris dans les méandres du traffic. Car une fois qu'ils sont au Japon, on ne peut plus rien faire pour eux : le silence de la société, le pouvoir et les menaces de la Yakusa, constituent des obstacles presques insurmontables.

Une fois constitués en association, ils se sont mis à chercher des financements pour des centres et des associations qui accueillent les enfants des rues dans chacun des pays concernés par ce fléau. La collecte des fonds se fait par l'intermédiaire de la communauté internationale de Tokyo. L'association organise en effet des événements (soirées, concerts,...) hébergés à tour de rôle par les ambassades, et dont les recettes et les dons servent à financer ces projet. La prochaine soirée aura ainsi lieu à l'ambassade d'Argentine, et servira à financer un centre d'accueil d'enfants des rues à Manille.

L'originalité de cette initiative est de parvenir à impliquer la communauté internationale de Tokyo (et son argent) dans une lutte qui concerne particulièrement le Japon. Cette jeune association s'est également mise en contact avec les autres organisations mondiales qui luttent contre la pédophilie, mais l'un de ses premiers objectifs serait de faire peu à peu changer l'attitude de la société et des dirigeant japonais. La participation des ambassades, et l'influence de la communauté internationale représentent un important moyen de pression sur la société japonaise qui ne veut surtout pas perdre la face. a suivre et à soutenir...




Les rencontres de la semaine


Keiichi Ota et Atsuko Takahashi



Qu'y a-t-il de commun entre Atsuko et monsieur OTA ? Tous les deux ont une admiration profonde pour la France et maîtrisent parfaitement notre langue. Nous avons de la chance de pouvoir rencontrer deux japonais qui puissent nous parler de leur métier et de leur pays.



Monsieur OTA, directeur d'un cabinet de conseil en propriété industrielle

Mr Ota, à la gauche de Nicolas, avec tout son personnel.
Monsieur OTA nous accueille dans de somptueux bureaux. Notre tenue de globe trotteur (sandales, T-shirt, short) ne nous semble pas très appropriée et nous sommes un peu gênés. Mais bien vite, monsieur OTA nous met à l'aise en nous demandant des nouvelles de Cindy, notre chère Peugeot 104. En effet, notre hôte a lu tous nos journaux, nous en sommes flattés.
Monsieur OTA conseille les détenteurs de brevets ou de marques qui désirent être homologués dans les registres de l'INPI japonais. La majorité de ses 17 employés parlent français et offrent un excellent service aux entreprises françaises. La France apporte beaucoup en matière d'innovation, notamment en mécanique, chimie et agro-alimentaire nous confie notre interlocuteur. Après avoir posé toute sorte de questions, il nous invite au restaurant. En haut de l'une des tour d'affaires, un restaurant français accueille nos appétits voraces et égaye nos papilles de gambas et coquille St Jacques grillées. Accompagné d'une bouteille de Lanson, l'assortiment de desserts se compose d'un buffet à volonté. A l'annonce de ce mot, les yeux de Nicolas s'illuminent et son assiette se rempli de 8 desserts tous aussi délicieux et raffinés les uns que les autres. Nous remercions une fois de plus notre hôte pour ses explications passionnantes et pour ce repas fort agréable. Avis aux amateurs qui voudraient déposer leur brevet au Japon !



Atsuko

Cette jeune femme nous impressionne par son palmarès d'activités : virtuose en piano elle a suivi également des cours d'Ikebana (art floral) et des cours pour la cérémonie du thé. Plus amusant, Atsuko a participé à une émission de télévision pour expliquer le succès d'Astérix en Europe. Elle ne nous cache pas qu'elle a eu du mal à comprendre " Astérix chez les Corses " mais elle a bien rit devant tous ces noms barbares tels que " Asurancetourix ", ou " Soupalognonycrouton ".
Nous invitons Atsuko dans un restaurant japonais. On y retire nos chaussures comme dans un lieu familial et intime. Les tables sont basses et des cloisons de papier translucide séparent chaque table. Les japonais savent vivre ! Atsuko travaille au ministère des affaires étrangères et coordonne les voyages d'études offerts aux africains par le gouvernement japonais. Chaque mois, 120 africains effectuent un stage technique de 1 mois. Certains sont médecins, d'autres chimistes ou agriculteurs. Atsuko a servi d'interprète à un Guinéen venu pour un stage de pêche. Elle connaît tout le vocabulaire technique et sait désormais démonter un moteur de bateau en français comme en japonais.

Nous sommes également touché par le cœur de cette fille qui continue de s'occuper de ses parents malades. Son expérience avec le SAMU social en France ne l'a pas laissée indifférente et elle cherche à initier une démarche similaire à Tokyo. Ici, les aides sont de nature matérielle mais rarement sociale et le ministère de la santé lui a expliqué qu'ils n'avaient pas de leçons à recevoir des expériences françaises. Atsuko ne s'inquiète pas et pense pouvoir les convaincre tout comme les sauveteurs français et Suisses avaient convaincus les japonais de leurs méthodes lors du tremblement de terre de Kobe.




La photo de la semaine






Le temple d'or, à Kyoto : un véritable paradis "zen".





N'oubliez pas l'album photo...

Coordonnées des personnes rencontrées



Liste