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Vietnam
Le contexte vietnamien
Gouverné par la Chine de 111 avant J-C à 939 après J-C, le Vietnam fût colonisé par les Français en 1883. En 1954, après la défaite de Dien Bien Phu, le pays est divisé en deux. Ho Chi Minh et les communistes au nord, les non communistes au sud. En 1975, Ngo Dim Diem, le nouveau leader, et les Viêt Công communistes envahissent le sud, et réunifient le pays, après 12 ans de combats contre les Etats-Unis (paix signé en 1973).
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De Hong Kong, nous repartons vers le Sud de la Chine, en empruntant toujours les moyens de transports locaux. C'est-à-dire 48 heures partagées entre le bus et le train pour atteindre la frontière vietnamienne ! Ce voyage est encore une fois l'occasion de mesurer la sympathie du peuple chinois et l'immensité du territoire. A chaque changement, des personnes nous aiguillent vers le bon train, nous aident à acheter notre billet… Nous traversons les campagnes profondes et des villes provinciales, loin de l'activité prospère de Shanghai. Au poste chinois de la frontière avec le Vietnam, on nous apprend que nous ne sommes pas en règle (nous le savions, mais nous voulions tenter le coup)! Notre passage à Hong Kong comptant comme une sortie du territoire chinois, nous avions refait faire un visa à Schenzen, mais valable uniquement dans la ville de Schenzen…Nous risquons donc une forte amende et un retour express à Schenzen pour refaire un visa national (48 heure de train ! !). Pendant que les autorités délibèrent sur notre cas, Loïc " 007 " part repérer un moyen de passer la frontière clandestinement. En s'accrochant à un tronc d'arbre et en se laissant glisser le long d'un fleuve ou en se couvrant de feuilles pour passer inaperçu dans la jungle ? Après deux heures d'attente (surtout, rester calme !), nos plans tombent à l'eau, le responsable du poste, dans sa grande magnitude, nous laisse passer en nous demandant de ne plus recommencer. Promis monsieur ! ! Nos trois anges gardiens, une fois de plus, ont bien travaillé ! Ouf
Le passage de la frontière est significatif sur au moins un point : le Vietnam est un pays touristique et ses habitants ont l'habitude de gonfler les prix. Un quart d'heure de discussion s'engage pour délibérer du prix d'un trajet de quelques kilomètres ! D'âpres négociations pour quelques Dôngs, mais pas question de laisser tomber. Les rapports avec les vietnamiens sont quelques peu faussés par ce tourisme massif et l'argent qu'il draine. Il faut vraiment sortir des lieux touristiques pour retrouver des contacts plus authentiques, ce que nous découvrons dans le bus qui nous mène à Hanoï. Certains vietnamiens parlant le français ou l'anglais, cela facilite aussi l'échange. Les paysages croisés sont étonnants. Nous roulons entre des chaînes de montagnes accidentées, des rizières en terrasse, des morceaux de jungle. Les chapeaux coniques se multiplient, les femmes portent sur leur épaules un long bâton aux extrémités duquel pendent deux gros sac de marchandises ou de céréales, comme une balance de roberval inversée. Les teins deviennent plus mattes. Bref, la frontière n'est pas placé là accidentellement.
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Dans la rue, les femmes s'activent, portent ou vendent avec grâce et courage. |
La ville est pourtant magique : que ce soit les magnifiques maisons coloniales de couleurs ocres ou pastel, héritage de la période française, ou la vie intense qui anime les petites rues. Que de vendeurs de cigarettes, de fruits, de gadgets ! Les femmes vont et viennent chargées de marchandises, organisent leur commerce à même le trottoir et les pousse-pousses se frayent un chemin au milieu de tout ce monde. Tôt le matin, près des lacs, on aperçoit les vietnamiens pratiquant la gymnastique quotidienne et quelques figures d'arts martiaux. Pendant la journée, certains hommes jouent au badminton en pleine rue. Bref, ça n'arrête pas et il faut attendre le soir pour retrouver un peu de calme. C'est le moment pour rencontrer les vietnamiens. Car outre les vendeurs pour touristes, si l'on arrive à nouer des contacts, les gens s'intéressent à vous et vous posent plein de questions. Nous choisissons comme quartier général un petit boui boui, dont les tenancières, Maï et Swan, deviennent vite des amies. Joueuses et rigolardes, l'échange est facile et les soirées plutôt animées !
Nous partons également rencontrer des étrangers vivant au Vietnam depuis longtemps, histoire d'en connaître plus. A la délégation de l'Union Européenne, nous obtenons un entretien avec une italienne travaillant pour la coopération. Elle nous avoue que ses rapports avec le Vietnam sont passionnels. D'un côté, elle regrette amèrement qu'en tant qu'étrangère, elle doive payer trois fois plus cher son loyer, son électricité, son eau…Elle ne veut même plus s'aventurer au marché, exaspérée de payer toujours plus parce qu'elle n'est pas vietnamienne. En revanche, dés qu'elle sort d'Hanoï et part dans les campagnes, tout devient magique, la découverte des sites traversés comme les rapports avec les gens. D'autres insistent plus sur leurs difficultés à travailler avec les vietnamiens, ou tout simplement avec l'administration et ses lenteurs, ses pots de vin... Des médecins français sont atterrés par l'état des hôpitaux et les manques de moyens pour soigner certaines maladies. La coopération avec la France est pourtant active et les échanges nombreux, mais la situation évolue lentement. Il reste la bonne volonté des étudiants vietnamiens !
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Un jour on se fera le tour du monde en Harley avec Johnny. |
Dans un service en porcelaine bleue, un jeune vietnamien nous sert un petit déjeuner. Nous sommes dans la cour du Hoa Sua, au calme et loin des klaxons. Un rideau de bambous filtre le soleil qui éclaire les tables en tommettes, l'endroit est raffiné . Ce restaurant franco-vietnamien qui ne désemplit pas du matin au soir est en fait une école pour des jeunes défavorisés.
En 1 an, garçons et filles orphelins, pauvres ou issus des rues mais motivés peuvent se former aux métiers de serveurs, à la cuisine (française ou vietnamienne), ou à la boulangerie-patisserie. Le restaurant, la boulangerie et le service traiteur sont les champs d'application des 200 élèves de l'école. La formule est d'autant plus admirable que les activités lucratives financent la partie opérationnelle de l'école.
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Xavier et la fondatrice, entourés de quelques étudiants de l'école et des stagiaires français. |
Xavier de Lauzanne est à Hanoï depuis deux ans. Il est arrivé au sein de cette structure créée en 1995 pour mettre en place l'actuelle formule, à cheval entre le professionnel et l'humanitaire.
Maintenant que ça tourne, l'objectif de Xavier consiste à organiser et formaliser la structure pédagogique de l'école. " Nous manquons de professeurs qualifiés et cela rend la tâche d'autant plus importante " nous confie-t-il. " Nous aimerions aussi que cette formation soit reconnue par les autorités. Cela nous aiderait à trouver des financements pour investir. "
A 28 ans, Xavier semble heureux. Il ne se prend pas au sérieux et sait déléguer pour laisser à chacun l'occasion d'apprendre son métier. Avec un sourire encourageant, il donne un petit conseil à Xuan pour présenter son plat. Xavier est un peu comme un grand frère pour ces étudiants vietnamien qui ont plutôt l'habitude des formations académiques.
" Après mon BTS d'hôtellerie et deux expériences en Angleterre et à la Martinique, je suis parti sac au dos pour un mois au vietnam dans l'objectif de trouver du boulot. La chance sourit aux plus audacieux. En arrivant à Hanoï, j'ai rencontré une française d'origine vietnamienne qui, avec la complicité de Mme Pham Thi Vy, avait monté un projet de formation aux arts ménagers pour des jeunes défavorisés. Aussitôt, elle m'a proposé de venir travailler avec elle pour agrandir l'école et mettre en place une structure pédagogique. Par un hasard presque miraculeux, je tenais là exactement ce que je cherchais ! Nous avons commencé avec 20 élèves et 80 KF de budget. "
La rencontre de la semaine
Le représentant de Gras Savoye à Hanoï
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Nolwenn, représentant de notre sponsor Gras Savoye, entouré de l'une de ses assistantes, et de deux fidèles clients. |
Hopetour : Pourriez-vous nous expliquer le rôle de Gras Savoye ?
Nolwenn Allano : " Le rôle de Gras Savoye est pour l'essentiel de conseiller sa clientèle internationale sur la meilleure façon de garantir ses investissements au Vietnam, quelle qu'en soit la nature et quelles que soient les difficultés que nous oppose parfois un marché encore et exclusivement dirigé par des sociétés d'Etat."
Hopetour : Pourriez-vous nous préciser vos propos sur les difficultés évoquées ?
Nolwenn Allano : "Sur un plan technique, certaines garanties indispensables à la survie de l'investissement ou, bien souvent, à sa réalisation ne sont pas encore disponibles localement. Nous nous efforçons alors d'introduire ces garanties aux assureurs, de les leur rendre accessible et de les leur faire accepter dans des conditions toujours supportables par l'assuré. Une fois que les risques ont été identifiés et que les solutions "assurance" ont été localement acceptées, encore faut-il être certain que l'assureur disposera des capacités nécessaires pour honorer ses engagements".
Hopetour : Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nolwenn Allano : "A ce niveau, nous vérifions que la redistribution du risque par l'assureur se
fasse auprès d'acteurs solvables, connus sur la place internationale. C'est ce que l'on
appelle les réassureurs. Le plus souvent, nous suggérons à l'assureur le
schéma de réassurance le plus approprié au type d'expertise que requiert le
risque dont il est question."
Le travail de Nolwenn est donc d'avoir une bonne connaissance des capacités
du marché et également de connaître les acteurs internationaux à même de
supporter techniquement et financièrement les assureurs vietnamiens.
Hopetour : Mais alors quel est le rôle des vietnamiens ?
Nolwenn Allano : "Les relations entre les compagnies vietnamiennes et étrangères s'apparentent
un peu à une coopération technique, où l'expérience des uns renforce le
savoir-faire et l'assise financière des autres qui pourraient à leur tour
ouvrir leur marché aux assureurs internationaux."
Nous découvrirons par la suite un paradoxe flagrant : officiellement les compagnies vietnamiennes assurent 100% mais ne prennent parfois que 0,1% des risques.
Nolwen aime son métier mais regrette
parfois que les réunions avec les vietnamiens se fassent sur un
raisonnement de très court terme. Cependant il est philosophe et identifie les
interlocuteurs les plus ouverts pour être efficace et travailler à long
terme.
Après les kilomètres parcourus en train à travers la Chine. Après les galères de visas et de frontières. Après le temps passé à organiser nos quelques jours à Hanoï, nous avons décidé à l'unanimité un plan RELAX ! !
Comme le touriste moyen, nous nous sommes donc inscrits pour un " tour ". Pas de trajets à étudier, pas de transports à négocier, pas de squatt à trouver (avec toujours le sentiment désagréable de s'être fait enc…ore une fois avoir) : le pur bonheur quoi ! ! Trois jours de repos, destination la baie d'Halong, l'une des merveilles naturelles du Vietnam.
Il est l'un des premiers expatriés que nous rencontrons au Vietnam et qui soit
aussi positif sur les relations commerciales avec les vietnamiens, sans
doute parce qu'il sait s'adapter.
La baie d'Halong et Hoalu
Halong, la baie aux 3000 îles
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Maison de pêcheur devant les reliefs délirants de la baie d'Halong. |
Malgré la magnificence de l'île et de ses plages, nous resterons assez déçus par le programme prévu par notre guide (Cf le coup de gueule). Le lendemain, nous quittons notre paradis pour quelques heures de navigation extraordinaire entre les îlots calcaires avant de rejoindre Hanoï et ses deux roues.
Il nous reste une journée avant de quitter Hanoï et nous n'avons qu'une idée en tête : découvrir Hoalu, " la baie d'Halong terrestre ". Situé à 120 km au sud d'Hanoï le trajet pour s'y rendre nous réserve quelques surprises. Une fois enfourchées nos petites motos 100 cm3 (qui se conduisent bien évidemment sans casque…), il s'agit de sortir du trafic de la ville : indescriptible ! ! ! En doublant par la droite, par la gauche, forcant le passage sur la voie d'en face, tout est permis par le très respecté code de la route vietnamien.
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Voici les défuntes prothèses! |
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Les canaux qui serpentent au milieu des rizières constituent le seul moyen d'accès au site exceptionnel de Hoalu. |
Si au hasard de vos voyages, il vous arrivait de croiser dans les parages de ces deux sites, n'hésitez pas, c'est immanquable ! !
L'après-midi, on a été à la plage. Mais avant d'y arriver, il fallait passer par un péage. Là , c'était 5000 Dongs pour les étrangers et 3000 Dongs pour les vietnamiens. Agnan et Rufus sont alors rentrés dans une colère noire. Agnan a expliqué au caissier que c'était du vol et du racisme, et que selon l'article 23 du code civil des plages vietnamiennes, c'était pas bien du tout. Il lui a même dit qu'il risquait de ne pas aller au paradis. Rufus, lui, il a menacé de sortir son pistolet laser biotronique, de le désintégrer et de le mettre sur orbite s'il ne nous laissait pas passer. Le gardien, il s'est pas laissé faire et on a du payer pour aller se baigner, et plus cher " parce qu'on a pas les yeux en amande et une face de citron " a dit Rufus. Le jour du départ, Jean-Kevin, pas penaud pour un sou, nous emmène visiter des grottes marines. Dans le programme, ça avait l'ait génial, comme le parc national de Cat Ba. Mais là, il fallait payer pour monter sur une petite barque et aller voir ces grottes. Avec Agnan et Rufus, on est devenu rouge de colère. Avec deux autres français, on est resté sur le bateau principal pendant que les autres sont allés visiter. Jean-Kevin nous a même empêché d'aller voir les grottes par nos propres moyens ! ! ! Rufus est devenu fou et a failli le pousser dans l'eau. Agnan a dit que dans sa prochaine rédaction, où il doit raconter ses vacances, il parlerait du " méchant Jean-Kevin ". Mais Jean-Kevin, il s'en fichait, car il avait déjà notre argent. La prochaine fois, on ira en vacances avec la maîtresse !
La ville est calme et traversée par la " rivière des parfums " où naviguent les sampaniers à la recherche de sable ou de liseron d'eau. Il n'y a pas de building mais pas de bidonvilles non plus. Nous circulons à vélo et les règles de conduite continuent de nous effrayer mais nous grisent… Comme toujours, les transports s'opèrent en deux roues ou en cyclo-pousse. Le concept de la moto familiale n'est plus à inventer car il n'est pas rare de se déplacer à 5, le bébé sur le guidon et les femmes en amazone.
Hué a longtemps été la capitale politique sous la dynastie Nguyen ainsi que le centre culturel et religieux du Vietnam. Nous visitons la citée impériale dont une partie a été reconstruite depuis les bombardements américains. Autour de la ville les tombeaux des rois et les pagodes érigées à la gloire de Bouddha font de Hué le principal attrait touristique.
Hué est réputée pour être francophile. Nous croisons quelques jeunes francophones dont un qui parle breton ! Certains, plus anciens, relatent même leurs souvenirs de la présence française les larmes aux yeux et récitent des fables de la fontaine ou des poèmes de Lamartine. Un cercle francophone de 50 personnes se réunit régulièrement pour parler français et partager son point de vue sur la politique française. S'il ne sont pas d'accord, ils peuvent monter le ton, mais uniquement en français ! Cependant, ne nous leurrons pas, l'anglais est tout de même beaucoup plus enseigné que le français et le russe qui constituaient, à deux époques différentes, des langues obligatoires.
Retour émouvant pour Christian qui resta à Hué deux fois un mois et demi, tout d'abord pour travailler sur les sites touristiques puis pour étudier les crevettes de la lagune (ne l'imaginez pas avec une épuisette et des sandales, c'est un sujet très sérieux ! ! !). Sa famille d'accueil eut presque une syncope en le voyant. C'est fou comme les vietnamiens sont attachants. Après s'être rappelé tant de bon souvenirs, il n'arrivait pas à partir. Christian nous sert de guide dans cette ville où rien n'a changé depuis 4 ans. Les commerçantes du marché le reconnaissent, pour une fois, on aura pas besoin de marchander…
Le coup de gueule de la semaine
Ou le petit Nicolas à la baie d'Halong
Les jolies colonies de vacances…Nous avions tellement envie que ça recommence qu'en arrivant à Hanoï, nous nous sommes vite inscrit pour un petit tour organisé de trois jours dans la baie d'Halong. C'était vraiment chouette, il faut dire qu'avec Rufus et Agnan, c'est toujours bien les vacances. Avant de partir, avec Agnan, on a été voir la dame qui organise tout. On lui a donné des sous, et elle nous a assuré que cela comprenait les repas, l'hôtel, les transports et les visites. Comme à la colo, on est parti avec le G.O., Jean-Kevin. Dans le bus, Agnan racontait à un autrichien qu'il était déjà venu au Vietnam pour étudier un grave problème : le caca des crevettes, qui gêne beaucoup les élevages. Puis on est arrivé à Halong. Le lendemain, on est parti visiter le parc national de Cat Ba : là-bas, nous gravissons une colline en 20 minutes pour admirer la vue. Jean-Kevin nous lance alors fièrement : " C'est beau ". Il est super Jean-Kevin, mais on était pas très content de redescendre juste après cette belle tirade. Un peu rapide ! Pour nous consoler, Jean-Kevin nous emmène voir une cassette vidéo sur le parc et des animaux sauvages en cage. C'était ça la visite ? Rufus, pas content du tout, a alors dit à Jean-Kevin qu'il lui tordrait le nez si ça recommençait. Avec Agnan, on avait peur, car il est super fort Rufus.
La ville de Hué
Hué, ville impériale
Hué, ville francophone, peuple francophile
Les retrouvailles
Du marketing pour les chapeaux pointus et le nuoc-mam
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Les célébres chapeaux coniques de Hué transformés par Marela en abas-jour. |
Notre passage à Hué nous a également permis de rencontrer Thomas Behaghel et Jean Christophe Vallat venus travailler pour un orphelinat. Lauréats d'une bourse Nescafé, ces deux étudiants d' HEC ont décidé de venir en mission au Vietnam pour une durée de 6 mois. Leur objectif est de mettre en place une formation professionnelle pour donner aux élèves un savoir-faire et un travail. C'est en préparant leur voyage qu' ils ont eu l'idée de construire une boulangerie, à la fois source de revenus, et lieu d'apprentissage. Mais les difficultés sont nombreuses, et il leur a fallu plusieurs mois de démarches, d'études et de palabres pour que le projet soit enfin prêt à être lancé. Ils ont d'ailleurs dans l'idée de développer un partenariat avec le restaurant-école Hoa Sua de Hanoï dont nous vous parlons ci-dessus. En attendant la concrétisation de ce projet, les fonds qu'ils ont reçu leur servent à améliorer les conditions de vie de l'orphelinat, et la vie quotidienne des enfants. Dans la cour, ils sont accueillis à grands cris et l'on sent que les enfants les ont adoptés, même si les relations avec le staff vietnamien ne sont pas toujours faciles. Nous leur souhaitons bon courage, en espérant pouvoir goûter quelques croissants lors de notre prochain passage à Hué.
Voyage au bout de l'enfer
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Notre cadre de vie pendant 41 heures. Nous sommes tout au fond... |
Après 41 heures et 1200 Km, nous voilà enfin arrivés à Saigon, enfin presque puisque le chauffeur refuse de nous déposer au terminus. Alors là, il exagère, après l'ambiance qu'on a mis dans son bus ! Heureusement, sa femme est plus honnête et notre entêtement nous permettra d'arriver à bon port.
Nous ne resterons à Ho Chi Minh city qu'une journée, le temps de rédiger notre journal. Nous logeons dans une petite rue très étroite et sombres où l'on partage l'intimité des vietnamiens. Des masseuses nous proposent leurs services, les femmes cuisinent sur le pas de leur porte, un cercueil attend l'incinération devant des moines bouddhistes et des bâtons d'encens.
La photo de la semaine
Dans la campagne autour d'Hanoï, cette vieille femme "Chaîn" (minorité ethnique) utilise l'étang pour laver sa natte.