1/ Le col du Tizi'n Test.
2/ Le convoi pour la Mauritanie.
3/ Nico en train de changer un pneu.
4/ Le train mythique qui nous mène jusqu'à Choum.
5/ Cindy dans toute sa splendeur.
6/ Toujours Cindy, mais cette fois-ci après le tonneau.
7/ Vallée du Haut-Atlas, sur la route du Tizi'n Test.
Notre précédent journal a été l'occasion d'une note sur les hammams. Restait à l'essayer.Ce fut chose faite avant notre départ de Marrakech. Le batiment se décompose en 3 salles, une froide, une tiède et une chaude. Il y règne une chaleur étouffante. En rentrant par la salle froide, nous étions persuadés d'être dans la plus chaude...A essayer absolument!
Pour nous rendre à Agadir, nous empruntons la route splendide qui serpente parmi les sommets du Haut-Atlas. Penchez-vous un peu, et vous appercevez un petit village ocre au bord d'une rivière encaissée, ceinturé d'une multitude de palmiers : à couper le soufle. Tout comme l'étroite piste en terre rouge montant jusqu'au col, où chaque virage est une partie de roulette russe.
L'arrivée sur la "station balnéaire" d'Agadir est l'occasion d'une baignade dans les rouleaux, sous les derniers rayons du soleil. Un bon rafraîchissement avant le parcours du combattant qui nous attend : une journée et demi pour tirer de l'argent, chercher une carte de l'Afrique (introuvable) et trouver un téléphone qui fonctionne. Nous apprenons la patience, et cette école vaut mille démarches à la sécu...
Pour descendre jusqu'à la frontière Mauritanienne, plus de 1000 km nous attendent! Cindy ne tiendra pas ce rythme sans une halte. La nuit tombée, nous nous hasardons sur une petite route, à la recherche d'un hypothétique camping. Au bout de 15 km, le goudron s'arrète, ... et c'est la piste, perdue au milieu du désert. Nous progressons à 20 km/h dans le noir total, au risque de nous égarer à chaque embranchement. Nous parvenons enfin à Fort Bou Djérif, camping tenu par un français, perdu au milieus des dunes, des cailloux et des épineux. Nous passerons la nuit sous une tente berbère, au milieu des coussins et matelas : le mythe.
1000 km nous séparent de Dakhla. Nous longeons la côte, avec d'un coté l'océan, et de l'autre le désert, essentiellement du cailloux et des épineux. Soudainement, des dunes surgissent de nulle part : surprenant. Pourquoi ce sable s'entasse-t-il ici, dans ce désert de reg? 13h de voiture dans ce décors gigantesque donnent l'impression d'être lilliputiens.
Nous arrivons dans la nuit à Dakhla, ville frontière, ville fantôme, battue par le vent et le sable. Atmosphère très glauque, vivement le désert et la Mauritanie.
Pour traverser le désert et passer en Mauritanie, il faut impérativement s'insérer dans un convoi militaire (2 par semaine). Nous trouvons de tout dans le convoi : deux "papés" du Sud, des beatneaks en 2CV, des motards de la banlieue parisienne, des allemands, un italien et un sénégalais en Mercedes E 300... un seul but : la Mauritanie.
Nous partons par un vent du diable, là où naissent les alizés. La route est bonne au début, puis les nids de poule deviennent plus nombreux que les plaques de goudron. C'est un miracle que Cindy ne se fracasse pas. Le soir, nous arrivons au poste frontière Marocain. Nous y passons la nuit. Nous écoutons chacun, racontant à tour de rôle son histoire incroyable. Les pronostics vont également bon train sur la piste vers la Mauritanie. Autant de versions que d'hommes, qui croire?
Le capitaine Rachid, chef de poste, nous reçoit tous les deux pour le petit déjeuner. Quelle hospitalité et quelle gentillesse! C'est byzance avant l'enfer. Encore une fois, nous avons affaire à un hôte souriant, ouvert, serviable, qui nous parle de sa mission, du Maroc, du désert...
Puis nous sommes lachés seuls vers le poste mauritanien : 40 km de piste entre les dunes et les rochers. Quelques mauritaniens et connaisseurs empruntent le chemin des contrebandiers pour passer en Mauritanie en évitant le poste frontière. Le gros du convoi prend la route classique. Des heures durant, nous enchaînons piste caillouteuse et sable mou sous un soleil de plomb. Ensablement, désensablement, ... il se crée une véritable entraide au sein d'un groupe pourtant si divers. Malgré le danger des mines dés que l'on quitte la piste, il est parfois nécessaire de prendre un itinéraire parallèle, "Inch Allah"! Dans ce décors dantesque; même Nico se sent tout petit. "Loïc - Jean-Louis Schlesser" s'amuse comme un fou dans la conduite sur sable... pendant que Nico pousse... et perd quelques kilos. Ce soir là, la douche a une saveur particulière, quatres jours après la dernière.
Arrivés à Nouadhibou, commence la journée "pète-noix". C'est l'expression fétiche de nico, qu'il ressort environ 2 à 3 fois par heure (5 à 6 fois aujourd'hui). En bref, c'est la journée formalités.
Nous nous sommes mis d'accord à trois voitures pour prendre le train vers Choum, 500 km à l'Est de Nouadhibou, et éviter ainsi l'autre passage vers Nouakchott : 530 km de piste et de dunes le long de l'océan. Nos 4 compagnons de route sont deux jeunes parisiens en 505, et deux papés Narbonnais, "Frââncis et Fernang". Deux phénomènes, avec dans leur coffre, deux cubis de Corbière... De bonnes journées en perspective.
Nous embarquons sur une plate-forme où prennent place 4 voitures, attelée au train le plus long du monde (plus de 2 km!). Ce train minier construit par les français relie les mines de fer de Zouerate au port de Nouadhibou. Callées entre des poutres d'acier, et les roues ficelées au wagon avec force fil de fer, les voitures sont prêtes pour 12h de train.
Chaque arrêt est un choc violent pour le wagon et se précède d'un long bruit assourdissant qui remonte le convoi. C'est l'onde de choc qui se propage des locomotives jusqu'à nous. Filant à 70 km/h, sous la lune illuminant le désert, nous sommes grisés.
Nous quittons Choum pour 120 km de piste à travers les montagnes et les plateaux de l'Adrar. Nous nous en donnons à coeur joie, roulant entre 20 et 80 km/h sur des pistes dignes du Paris/Dakar. Vent, sable, ensablement, tout y est. Heureusement, nous sommes six, seuls, nous aurions vraiment galéré. Nous traversons des paysages somptueux, ponctués de palmeraies verdoyantes perdues au fond des vallées. Nous sommes saisis par la beauté de l'Adrar, ses couleurs de sables passant du rouge au blanc, et ses villages accueillants. L'Adrar sonne le glas du dernier cubi de Corbière. En dinnant autour du feu, sous les étoiles, notre ami Fernand vide les dernières gouttes du bienfaisant carburant au son de ces paroles fétiches : "Tu l'aimes ce vin, cong!"
1/ Au poste de contrôle d'Atar, la police vérifie nos passeports et n'accepte de nous les rendre... qu'en échange de 1500 UM (50 Frs)!
2/ Au poste d'Akjout, nous ralentissons au panneau "Halte police" et nous garons devant la petite cabanne, 50 m plus loin. Nous récoltons une amende de 1000 UM pour ne pas avoir respecté scrupuleusement le panneau. Loïc refuse d'entrer dans la cabanne, et de donner son permis. Nico les traite de voleurs et se voit menacé de passer la journée en prison et d'avoir de graves ennuis. Voyant que nous venons d'avoir un accident, ils nous laissent finalement repartir... sans payer!
3/ Nouakchott : au contrôle, Loïc est emmené dans une petite pièce à part. Deux policiers l'accompagnent "amicalement", la main sur l'épaule. Ils lui demandent "amicalement" un petit cadeau... "des cigarettes?" répond innocement Loïc... "non, non, pour la police, plutôt de l'argent". Finalement, nous partons sans payer.
Mais il ne s'agit ici que du best of.
Vallée du Haut-Atlas, sur la route du Tizi'n Test.
- Ouah! Ouaah! tema la tomo à la mord-moi le tuyau.
N'oubliez pas l'
album photo...