Mieux vivre avec le sida La photo de la semaine Le coup de coeur de la semaine
Dans l'ordre, voici les légendes de nos photos :
1/ Le gros pachyderme a besoin de beaucoup d'eau...
2/ Une sympathique petite famille.
3/ Vous distinguerez peut-être quelques gazelles.
4/ Enfants Touaregs.
5/ Des dimensions imposantes.
Nous vous prions de nous excuser pour la qualité médiocre et le faible nombre des photos, mais notre appareil a souffert de la poussière, et il faudra quelques temps avant de pouvoir y remédier.
Trois pays d'Afrique noire traversés et l'impression d'en avoir fait qu'un seul. On passe d'une frontière à l'autre sans s'en rendre compte, à l'opposé de certains pays européens. Mais dés les premières rencontres, dés que l'on découvre le pays plus en profondeur, on note la richesse et les différences de chaque peuple.
Cependant, la misère et la précarité, universelles, uniformisent à nos yeux toutes ces nations. Telle est notre première impression en arrivant à Niamey, ultime étape de notre périple Africain. Là aussi, la ville est l'arbre qui cache la forêt. Cette capitale concentre de très riches commerçants. On y trouve l'eau courante, l'électricité, des rues goudronnées... Restez-y et vous garderez une image certes d'injustice et d'inégalité, mais aussi d'une misère moins accentuée que votre imagination ne le laissait entrevoir. Il faut se rendre dans les campagnes pour comprendre la réelle détresse de ces peuples. Expérience indispensable, d'autant plus que nous sommes accueillis gratuitement (merci Sofitel!) dans le grand hôtel de Niamey! Ceci fait le bonheur de Nico, qui connaissait déjà personnellement tous les cuisiniers dés les premiers jours. D'où quelques excursions vers ses nouveaux amis pour grappiller une tarte par ci, un sandwich par là... On ne se refait pas!
Toujours sous une canicule suffocante, nous nous éloignons de Niamey. Les villages traversés sont pour la plupart isolés du monde (Seule une piste à proximité leur permet d'attendre un véhicule pour se rendre en ville). L'héroïque Cindy subit une fois de plus l'enfer des pistes, sans broncher. Et dire qu'il va falloir s'en séparer! Un village se résume à quelques cases et des greniers pour entreposer les récoltes. Pour ces hommes, le temps n'existe pas. Chaque jour est consacré à la recherche d'eau et de nourriture! Aucun autre horizon. Un Nigérien nous explique même qu'ils ne connaissent pas l'existence de leur pays. Le monde, pour eux, s'arrête à quelques kilomètres de leur habitation. Ils sont canalisés par les réflexes de base, bien loin pour nous : se nourrir! Cette terrible réalité nous apparaît comme le signe éminent de leur détresse, même s'ils n'en ont pas conscience.
De retour à Niamey, nous voyons les choses un peu différemment. La ville concentre une autre forme de misère. La même que le monde occidental, à une autre échelle bien sûr. On vient y chercher du travail, espérant qu'elle nous ouvrira d'autres horizons et on finit par mendier, se prostituer. La désillusion est souvent le premier résultat de l'exode! Quelle espérance pour ces gens là? Nos rencontres nous mènerons sur les traces de signes.
Au Nord du pays, vers le désert du Ténéré, vivent les Touaregs. Cette ethnie a beaucoup fait parler d'elle en se révoltant et en combattant l'armée Nigérienne. Depuis la paix a été signée, mais il ne s'agit que d'une signature... Notre premier contact avec ces hommes s'est d'ailleurs opéré le jour même de notre arrivée. Quelle surprise de croiser au coeur de Niamey, sur les grands boulevards, des Touaregs sur leurs chameaux, enroulés de leurs turbans! Nous étions habitués aux bétails broutant sur les rond-points, les chèvres circulant librement, mais là... Nous partons les jours suivant rencontrer ces mêmes Touaregs, mais aussi d'autres personnes, pour tenter d'enrichir notre perception des choses. Nous sommes tout d'abord surpris par le nombre d'associations leur venant en aide, alors qu'il existe bien d'autres ethnies dans ce vaste pays qui mériteraient pareille attention!
Nous apercevons par la suite des singes de différentes espèces, des oiseaux aux couleurs extraordinaires (du jaune au bleu ciel), des buffles. Nous nous égarons également jusqu'au bord du fleuve Niger pour y voir des paysages de cinéma. Mais hors de question de rester toute la journée dans la voiture. Nico trouve alors le moyen de s'ensabler, peut-être par nostalgie du désert? Quelle joie de faire un peu d'exercice physique par 50°, sur du sable brûlant! Toujours est-il qu'à la fin de la journée, le guide remercie le ciel d'être revenu à bon port, en se demandant ce qui l'avait pris de monter dans cette voiture encore jamais vue ici.
Les débuts ont été difficile dans un pays où l'Islam régit la vie de chaque individu. Promouvoir l'usage du préservatif était perçu comme c'est le cas en occident. Comme une promotion de la contraception qui va à l'encontre du développement de la famille selon les règles naturelles et la volonté de Dieu. Comme une incitation au libertinage sexuel, et la porte ouverte aux pratiques homosexuelles. Mais le message de MVS est bien différent : abstinence, fidélité, et le préservatif comme dernier recours! Un message qui trouve désormais un écho chez les musulmans. Mais surtout un message clair, uniquement tourné contre le sida, un message plus responsable que celui qu'on entend partout en Europe et qui ne s'accompagne pas des habituels discours parasites!
Nous vous faisons découvrir cette semaine une partie de l'anatomie de l'éléphant, particulièrement impressionnante...