La tuile de la semaine Le coup de coeur de la semaine La photo de la semaine
Dans l'ordre, voici les légendes de nos photos :
1/ Les ruines de San Ignacio.
2/ La cordillère des Andes.
3/ Jorge, analyste-crédit à Contigo.
4/ Maria Gomez et sa famille.
5/ Route dans la cordillère.
6/ Vue de Valparaiso.
7/ Le rio Mapocho qui plus loin traverse Santiago.
Si nous avions été séduits par les chutes d'Iguazu, la région de "Missiones", au Nord de l'Argentine, nous emmerveille. Une nature démesurée, des distances impressionnantes, le calme absolu et une qualité de vie... une sensation rare pour des Européens. Un conseil : venez prendre votre retraite ici! Nous avons là-bas la chance de visiter une scierie, puisque l'exploitation du bois est une des principales activités de la région. Nous allons également voir les vestiges du passé glorieux de la région : les ruines jésuites de San Ignacio.
Missiones, comme vous l'avez tous deviné, tire son nom de l'époque où les Jésuites sont venus aider ces peuples. La région est d'ailleurs truffée de ces monuments, représentant des petites villes. Un véritable modèle d'organisation, avec bibliothèque, "hôpital"...sans oublier une église. Encore une bonne nuit dans le bus, les jambes bien calées (n'est-ce pas Nico..) et nous prenons la direction du Chili.
Le Chili? Mais pourquoi? Nous venons à peine de poser le pied en Argentine! Eh oui! mais que voulez-vous, le devoir nous appelle, en la personne d'Hervé, employé de Carrefour Finances. Si vous voulez plus de détails sur notre partenariat avec Carrefour, reportez-vous à notre rubrique partenaires. Il faut donc que nous soyons absolument à Santiago avant le 17 mai pour l'accueillir. Ca ne nous arrange pas vraiment, voire pas du tout, mais ils ne pouvaient pas repousser d'une semaine. Pour l'Argentine, nous avons prévu d'y retourner après notre séjour au Chili (on ne peut tout de même pas louper Buenos Aires!).
Vous pourrez retrouver les récits d'Hervé en vous promenant du coté de "Chili", qui retrace (en détails) le déroulement de notre semaine passée avec lui.
Nous avons donc 2400 km à abattre entre la province de Missiones, et Santiago.
Hé oui, en Amérique du Sud, il ne faut pas avoir peur des distances...et de l'altitude. Parce que passer de l'Argentine au Chili nécessite plusieurs jours de bus et que traverser la cordillère des Andes requiert un coeur bien accroché. Vous pointez régulièrement à 3000, 3500 mètres d'altitude, avec vue sur des montagnes à plus de 6500 mètres! Mais quand il fait beau, nous vous assurons que vous l'oubliez vite, tant les paysages sont grandioses et l'arrivée sur Santiago unique.
Nous sommes d'ailleurs conquis par cette ville. Beaucoup d'espaces et de verdures, des maisons ou des immeubles à taille humaine. Rien à voir avec les immenses mégalopoles sud-américaines. Le lendemain, nous nous réveillons, la cordillière des Andes enneigée sous nos yeux.
Pourtant, en errant dans les rues, nous avons l'impression de nous sentir chez nous, tout en découvrant une ville très différente, beaucoup plus étendue que nos cités européennes. Le centre de Santiago donne l'image d'un pays en plein essor, avec beaucoup de constructions, de centres d'affaires et de commerces. La répartition des richesses est cependant encore inégale, comme en témoigne les nombreuses "poblaciones" de la périphérie. Nous rencontrerons d'ailleurs dans ces lieux une formidable fondation, soutenant les initiatives des uns et des autres. A retrouver dans le chapitre "Contigo".
De nombreux monts, échappés de la cordillière, sont des points d'observation privilégiés de la cité. Nous gravissons l'un d'eux et découvrons avec stupeur qu'il est un lieu de rendez-vous galants, mais pour homme exclusivement! Juste le temps d'admirer la vue et nous prenons nos jambes à notre cou. Nous redescendons vers un petit marché où l'on vend quelques laines des andes pour touristes, des pierres taillées. Où l'on propose également quelques tatouages et percing( à découvrir au retour!). Que dire de plus sur Santiago, sinon que vous n'y trouverez pas de centre historique, juste quelques musées vous racontant l'histoire du pays ,et églises ou batiments en témoignant. Les tremblements de terre ont beaucoup détruit. Nous l'imaginons aisément : le soir de notre arrivée, nous avons été surpris par une petite secousse terrestre. Un peu froid comme accueil, mais devant la tranquilité des locaux, nous avons compris la banalité du fait.
Mais se promener dans la cordillère des Andes est également ennivrant. Dans une vallée, nous découvrons San Juan de Maipu. Au bord d'un torrent et enclavé entre deux montagnes, ce village a tous les aspects d'un havre de paix. Pour son calme et les paysages qui s'offrent à vous. Comme la route qui mène à une station de ski (à retrouver dans la tuile de la semaine). Vous avez de là une vue imprenable sur un torrent à la couleur bleu turquoise qui serpente parmi les rochers. C'est presque surréaliste tant les couleurs sont marquées, et les montagnes immenses. Et dire que nous sommes à 50 km de Santiago, et que de l'autre coté, vers l'ouest, à près de 130 km, c'est la station balnéaire de Vina del mar!! Un lieu qui ressemble à notre côte d'azur... beaucoup d'immeubles.
Vous comprenez maintenant pourquoi nous avons particulièrement aimé ce pays?
En quoi est-ce avantageux finalement?
Premièrement les taux sont extrèmement bas (2,5% en tout). Et puis, même si l'analyste fera une enquête pour vérifier certaines données, tout est basé sur la confiance! Enfin vous n'êtes pas un numéro parmi les autres. La fondation agit sur un quartier déterminé et possède trois centres bien répartis. Votre analyste vous suit, vous rend des visites pour vous conseiller et vous encourager, ou vous soutenir si vous connaissez des difficultés. Les résultats sont impressionnants, surtout en ce qui concerne le taux de remboursement (près de 98%). Un simple crédit de 4 000F permet la création d'une micro-entreprise, donc d'emplois et d'amélioration des conditions de vie. Nous sommes allés sur le terrain nous en rendre compte nous-même :
Maria Gomez a 72 ans. Elle vit depuis des années dans le quartier Sud de Santiago. Une situation précaire et un mari employé dans une boulangerie à l'autre bout de la ville. Un maigre revenu qui permet tout juste de subvenir aux besoins. Et puis il y a quelques années, Maria et son mari se rendent à la fondation Contigo avec l'idée de fonder leur propre boulangerie. Le projet comme la motivation des microentrepreneurs séduisent et rapidement des fonds sont débloqués.
Avec leur fille, ils commencent en achetant 5 kg de farine et un peu de matériel. Aujourd'hui ils utilisent quelques machines, un four neuf et la consomation de farine a crû vertigineusement (350 kg). Grâce à un cinquième prêt, ils font refaire leur maison, pour fonder une petite épicerie. La réussite est là, mais nous avons surtout été touché par la joie de ces gens. De voir à quel point ils pouvaient aimer leur travail et en étaient fier! Deux heures durant, ils ont tenu à nous montrer la fabrication du pain, nous ont offert leur plus belle fournée, des rafraîchissements... Comme nous a dit Maria : "Mon mari avait un savoir-faire. Avec ma fille, nous ne demandions qu'à travailler. Mais sans argent pas de matériel pour faire le pain, et qui nous aurait prété de l'argent? Le jour de la remise du chèque, ça a été un grand espoir pour nous, voir que l'on nous faisait confiance".
Nous avons rencontré d'autres microentreprises, dans la fabrication des peluches, de vêtements. Toutes des expériences du même type : des gens heureux, fiers de leur parcours et de leur travail!