Nous vivons depuis 2 jours une autre découverte complètement différente, mais tout aussi différente : celle des enfants de la rue; et ce à travers une association, Virlanie. Créée il y a six ans par un français, Dominique Lemay, cette association a pour vocation première de recueillir les enfants de la rue, de les aider à retrouver une stabilité affective, une chaleur et une ambiance familiale.
Une triste réalité
Pour la plupart des philippins, Manille représente un véritable eldorado. Nombreux sont ceux qui quittent leur province natale pour rejoindre la capitale, promesse de richesse, espoir de vie facile. Pour beaucoup d'entre eux, ce rêve se transforme en cauchemar, l'emploi devenant chomage, la maison bidonville, et la richesse métamorphosée en misère.
Les enfants et les adolescents sont les premiers touchés. Privés de structure familiale, parfois abandonnés ou vendus par leur parents, ils trouvent souvent refuge dan sla rue où les attendent la drogue, le vol et la prostitution. A Manille, dans les quartiers pauvres, où est installé Virlanie, les enfants sont partout présents. Lorsque nous marchons dans la rue, ils s'approchent pour nous donner la main, pour être pris dans les bras, recherchant une affection perdue. C'est incroyable, ici la DDAS n'existe pas, juste la prison pour les enfants des rues qui sont raflés par la police lorsqu'ils sont pris après 23 heure. Et ce, dés l'age de 9 ans.
Les moyens mis en oeuvre par Virlanie
Le repas du soir.
Reconnue d'utilité publique aux Philippines, et d'intérêt général en France, la fondation Virlanie gère aujourd'hui le sort de plus de 280 enfants. Actuellement, 13 maisons d'accueil existent à Manille, avec un certain nombre de programmes permettant aux enfants de vivre plus normalement et de sortir de la misère. 85 salariés philippins, mais aussi de nombreux bénévoles (essentiellement des jeunes français) permettent à l'association de mener à bien sa mission.
Au sein de ces maisons d'accueil
La scéance d'arrosage.
Afin de réaliser avec le plus de véracité la vie dans ces maisons, nous demandons à Dominique s'il est possible de nous rendre chacun séparément dans l'une de ces maisons pour y vivre une journée (et y passer la nuit). Cette immersion fut très enrichissante. Je joue avec les enfants (7 à 12 ans), leur fait faire leurs devoirs. Les discussions avec l'équipe d'encadrement sont aussi très intéressantes, et j'admire leur calme et leur expérience au milieu de ce bruit incessant et de cette activité intense. Des règles de vie leur sont données, ils participent à toutes les tâches de la maison, repas, ménage, arrosage des plantes, repassage (avant de partir à l'école à 6 heure du matin). Un homme et une femme jouent le rôle du père et de la mère afin de recréer une structure familiale, de redonner des repères. Pour la "success story", une chose fabuleuse s'est produite pendant notre présence à Manille. Dans une maison d'accueil pour enfants handicapés (où Christian a passé la nuit), un jeune garçon présent dans la maison a retrouvé ses parents alors qu'il les avait perdu un an et demi auparavant dans une rue de Manille. Miracle de la télévision qui était venu faire un reportage dans cette maison. Handicapé, l'enfant n'avait jamais pu décliner son identité!!
Participation des enfants aux tâches quotidiennes.