Journal du 30 janvier


Turquie



Sommaire

    Le contexte     Le journal de route     Turkan Sailan     Fondation Sabanci

    Coup de coeur     Coup de gueule     La photo de la semaine




Carte

                          Turquie




Le contexte turc

Au IVème siècle, Constantin fonde la "nouvelle Rome" à Constantinople (actuelle Istanbul). Au XIII ème siècle, naît l'empire Ottoman. Les musulmans prennent Constantinople au milieu du XV ème siècle. L'empire Ottoman vit son apogée avec Soliman le magnifique au milieu du XVI ème siècle. Apres la première guerre mondiale, les alliés démantèlent l'empire. Mustafa Kemal libère et unifie le pays. Plébiscité par son peuple, il crée la république turque (en 1923) et entreprend de grandes réformes pour rapprocher la Turquie des pays occidentaux. L'Islam est séparé de l'état et l'alphabet arabe remplacé par l'alphabet latin. Aujourd'hui, le régime politique est un système parlementaire.
Religion :
99% de la population est musulmane. Il existe cependant 14 rites chrétiens.

Population / géographie :
La Turquie est installée à cheval entre l'Europe et l'Asie. 1,5 fois plus grand que la France, la Turquie abrite 62 millions d'habitants. 35% de la population a moins de 15 ans.
Economie :
L'agriculture (16% du PIB, 40% de la pop. active), les produits manufacturés et le tourisme sont les piliers de l'économie turque. Les richesses du sous sol ne sont pas négligeables non plus. L'Allemagne est le premier partenaire financier mais la France le premier investisseur. Inflation de plus de 100%. L'économie qui jusqu'ici connaissait un taux de croissance positif subit de plein fouet la crise asiatique et russe.
Langues :
Turque et le Kurde (usage privé autorisé depuis 1991)
Anecdote :
Atatürk donna le droit de vote aux femmes avant la France. La Turquie est le seul des 54 états musulmans a être laïc.








Journal de route


La Cappadoce



Nous découvrons quelques notions sur les premières églises chrétiennes…

Après une semaine a Istanbul, nous programmons de nous rendre au centre de la Turquie. La région de la Cappadoce est l'une des plus visitées du pays. Après la furie des grandes villes, nous allons y chercher un peu de calme et de solitude. Juste avant de partir, nous nous entretenons avec le père Aloïs, un capucin présent en Turquie depuis à peu près 40 ans. Sa connaissance érudite des différents courants, schismes, conciles et rites (14 en Turquie) du christianisme nous permet de mieux appréhender la visite de la Cappadoce. En effet, l'histoire de cette région est étroitement liée aux premières églises. Nous sommes restés déjeuner chez ces capucins : aller, un petit pastis pour commencer et un cognac pour terminer, si on évalue le bonheur de ces pères à la rondeur de leur ventre, nous on se fait capucins tout de suite!!!!



A Gorëme, au cœur de la Cappadoce…

Spectacle féérique de la Cappadoce.
Si la région est connue pour sa beauté, elle est plus méconnue pour son histoire Une fois sur place, nous élisons domicile a Gorëme, un village dont le rayonnement vient essentiellement du tourisme, particulièrement affluent en été. Nous arrivons dans une petite bourgade endormie, presque terrassée par le froid. Dans notre maison d'accueil, nous dormons au sein d'un rocher, une cheminée de fée, histoire de se mettre au goût des environs. Nous faisons la connaissance de Bruno, un français établi ici depuis quelques mois. Un jeune fraîchement sorti de l'Ecole Centrale et qui a décidé de prendre du temps pour découvrir le monde. Il prévoit d'en faire le tour en 5 à 6 ans…Et il y en a beaucoup qui ont choisi la même solution. Partir, puis travailler quelques mois pour gagner sa vie, repartir…C'était également le choix de Jean Marc, un français qui visitait le monde depuis 6 ans et qui prévoyait un retour en France dans 4 ans! Toujours est-il que Bruno nous permet de compléter nos informations sur le coin et de découvrir le meilleur de la Cappadoce.



Nous nous trouvons confronté à l'un des spectacles les plus étranges depuis le début du voyage…

Mais au fait, maman, qu'est ce qui fait que la Cappadoce, c'est une région qu'elle est si belle? Et bien voilà, la Cappadoce est une région de grands espaces, reculée des grandes villes, où l'on se sent si paisibles et si libres qu'on s'y attache immanquablement. On y trouve un spectacle assez enivrant. Lors de la première journée, nous allons nous promener dans des petites vallées insoupçonnables, aux reliefs cassés et morcelés, à l'image de certains parcs naturels américains. Nous marchons sur un plateau, et tout d'un coup, sans que rien ne le laisse présager, nous nous retrouvons à l'aplomb d'une crevasse. Nous nous engouffrons alors dans une minuscule vallée ou plutôt un canyon. En suivant un couloir aussi large qu'un homme, nous remontons prisonnier entre deux parois vers un plateau semi désertique. Balayé par le vent glacial, dominant la région, nous apercevons a l'horizon des montagnes enneigées. Pendant ces longues promenades, on oublie facilement la civilisation…Entre chaque plateau, nous découvrons les étranges sculptures formées par l'érosion. Nous croisons un amoncellement de silhouettes pointues, de " cheminées de fée " et de petites rivières qui ont su se frayer un chemin entre les vallons rocheux et les pommiers. Souvent, en haut des cônes, des colonnes ou des pics qui peuvent monter jusqu'à 30 mètres, se dresse un bloc de roche dure formant un chapiteau naturel. Tantôt isolées, tantôt blotties les unes contres les autres au fond d'une vallée ou accrochées au flanc d'une colline, ces forêts de colonnes rocheuses ont un aspect magique. Sans oublier qu'avec leur couleur ôcre, elles changent de teinte selon l'intensité de la lumière…



La Cappadoce, c'est l'aventure…

Certains passages nécessitent un peu d'agilité, mais l'union fait la force.
Eh oui! Car se balader en terre étrange et inconnue comporte des risques non négligeables. Ainsi, Loïc et Christian, pour passer d'un plateau à un autre, plutôt que de faire le tour, décident de sauter par dessus un précipice. En guise de sécurité, Loïc passe son écharpe dans la ceinture de Christian et le retient du bout des mains…Heureusement, tout se passe bien. La suite de la promenade nous mène a Uchisar. Le village est connu pour son immense rocher percé de mille grottes troglodytiques. Du haut du rocher, la vue est imprenable. Sur 360 degrés, nous distinguons les vallées et les canyons qui cisèlent le relief, tandis que les milliers de cheminées de fée s'en détachent. On comprend alors que la Cappadoce est inclassable. C'est une contrée a part, notamment à cause de ces nombreuses habitations troglodytiques creusées dans les falaises et dans les colonnes rocheuses. Certaines de ces habitations sont des monastères. C'est l'occasion de découvrir que le monachisme est né ici. En réalité, il est né d'un changement de mentalité : on pensait qu'il n'était plus nécessaire d'être martyr pour se rapprocher rapidement de Dieu. Des ermites s'étaient alors installés dans ces cheminées de fée pour se retirer du monde et vivre de prières. Inquiet des dérapages de certains, des religieux avaient édifié des règles de communauté et s'étaient regroupés pour vivre une vie d'ascètes et de prières : il s'agit là des prémices du monachisme.



Nous profitons des derniers jours pour rencontrer encore quelques personnes…

Nous quittons Istanbul, son Bosphore et ses minarets.
De retour a Istanbul, à l'aube, nous prenons le bac pour traverser le Bosphore. L'occasion de découvrir Istanbul au lever du jour. Les toits des mosquées se détachent de la brume rosâtre, mais la ville n'a pas l'agitation habituelle. Nous rentrons en effet pendant le Baïram, la période qui marque la fin du ramadan. A cette occasion, les turcs les plus aisés partent en vacances et les autres visitent leur famille. Sur le bateau, nous croisons les pas de Jill, une américaine. Elle vient de passer deux ans en Namibie pour " peace corps ", une organisation américaine. Elle travaillait et vivait près du village où a été tourné le film “les dieux sont tombés sur la tête”. Elle a ainsi côtoyé le héros du film pendant deux ans. Et ironie de l'histoire, elle nous avoue que le film et la masse d'argent qu'il draine n'a fait qu'apporter ce qu'il dénonçait : l'homme qui se corrompt et se détruit au contact du matérialisme…
Nous avons également eu la chance de rencontrer une famille de juifs turcs, qui ont pu nous parler de la situation de la communauté juive en Turquie. C'est en effet l'un des rares pays musulmans où, grâce à la laïcité, la communauté juive a une place et un rôle dans la vie sociale, politique et économique. En Turquie, la communauté juive représente une ouverture sur l'extérieur, à l'image des excellentes relations qui existent avec Israël. Avant de partir, nous faisons la connaissance de Tuna et Aruz, deux jeunes Turques dont nous avons eu l'adresse par une amie du Liban. Après une messe animée par les jeunes avec leurs guitares et de très belles voix, nous passons la soirée avec elles, à parler de leur pays, des Kurdes, de leur foi et de nos amis libanais en commun.




Le professeur Turkan Sailan


Une femme qui lutte contre la lèpre, et promeut l'éducation, la laïcité et les femmes.



Depuis que nous sommes en Turquie et que nous parlons de notre thème, chacun, nous dit : "si seulement vous pouviez rencontrer le professeur Turkan Sailan ! " Oui, mais voilà, cette femme est considérée par certains comme la plus médiatique du pays, alors, comment l'atteindre. Grâce à la complicité de nos contacts et notre détermination, nous finirons par la convaincre et nous obtenons un rendez vous.
Dans le service de dermatologie de l'hôpital çapa, nous rencontrons la spécialiste de la lutte contre la lèpre dont le combat ne se limite pas qu'à cette maladie. Le professeur Turkan Sailan défend aussi la laïcité, l'éducation et la place de la femme dans son pays.



J'éprouve une joie intellectuelle lorsque je soigne des patients.

Le professeur Turkan Sailan qui défend la laïcité, et s'occupe des lépreux est l'une des femmes les plus médiatisées en Turquie.
A la tête d'un programme de lutte contre la lèpre depuis 22 ans en Turquie, le professeur nous explique pourquoi, avec quelques volontaires elle a lancé cette initiative. " En Turquie, cette maladie est très mal acceptée par la société. Il faut les soigner au niveau médical et social. Nous allons dans les régions les plus reculées, notamment à l'Est du pays pour les soigner et leur montrer qu'on n'a pas peur d'eux.  Si j'ai des compétences, il faut les mettre au service des pauvres. Je fais cela, non pas par conviction religieuse, mais parce que je suis un être humain, et lorsque je soigne quelqu'un, j'éprouve le même type de joie intellectuelle que lorsqu'un écrivain écris un livre ".



Je ne suis pas athée, mais je pense qu'il ne faut pas mélanger politique et religion.

Nous sommes dans un pays à 99% musulman. Vous imaginez les femmes voilées, exclues de la scène économique et politique ? Voilà le cliché que nous avons des pays islamistes. Or, la Turquie est le seul des 52 pays islamisés à être laïc, et cela change tout ! Pour le professeur Turkan Sailan, cette laïcité, admise mais parfois fragile dans les faits, est un combat. " Je dirai que je ne suis ni musulmane ni athée, mais je suis d'abord un être humain". Pour cette femme déterminée, défendre la laïcité n'est pas une lutte contre la religion, par contre, elle considère qu'il ne faut pas mélanger la politique et la religion. " Aujourd'hui, beaucoup de partis politiques utilisent la religion comme argument politique. Je ne suis pas athée, mais je ne veux pas mélanger. "
Dans le cas de la lutte contre la lèpre, pendant bien longtemps, seule les chrétiens ont soigné les lépreux. Je pense que cela devrait relever de la médecine et non de la religion.



Donner plus d'importance à l'éducation et aux femmes…

Le professeur voit loin, car en dehors du soutien médical, elle pense que la lutte contre la lèpre passe aussi par l'éducation. Quel rapport nous demanderez vous? Si on sauve les enfants des lépreux et qu'ils acquièrent une éducation, ils auront plus tard des responsabilités. A ce moment là, le cas des lépreux sera pris en compte, ils seront considérés et sauvés.
Il n'y a que 30% de femmes à l'université. C'est bien par rapport à d'autre pays, mais pour le professeur, le développement du pays passera aussi par l'éducation des femmes et des enfants en général. Il y a 25 centres de soutien dans le pays mis en place par l'équipe du professeur dans lesquels les enfants reçoivent aussi des cours de culture et de sport. " Nous voulons qu'ils soient laïcs, contemporains et êtres humains ".



Quelle est votre espérance ou votre espoir pour la Turquie ?

" Nous ne sommes pas un pays sous développé sans être encore aussi développé qu'en occident, par contre, nous sommes prêts à être puissant, nous avons des personnes cultivées, depuis des siècles des populations ou tribus de toutes les cultures ont enrichi notre peuple. Je pense que l'avenir de notre pays passera par l'éducation et la conservation de la laïcité. Je suis heureuse d'être docteur en Turquie et j'appelle chacun à être citoyen de ce pays. "




La Fondation SABANCI


Fondation de l'un des plus grands groupes privés turcs.



Dans la culture musulmane, on n'a pas honte d'être riche, car on se doit aussi de redistribuer sa richesse. C'est le cas du plus grand groupe du secteur privé, le Groupe de la famille Sabanci (prononcé Sabandgeu).
Nous sommes accueillis par Arzu Cekirge Paksoy, responsable de la communication. Deux magnifiques tour de 30 étages témoignent de la grandeur et de la compétence du groupe. Nous sommes littéralement impressionnés par le système de sécurité et par l'accueil du personnel.



Un groupe de 50 milliards de francs construit en 2 générations

Les splendides tours du centre Sabanci, au coeur d'Istanbul.
Le père de l'actuel président était un ouvrier du coton. La famille a créé en l'espace de deux générations un groupe représentant près de 50 milliards de chiffre d'affaire, soit 5% du PIB turc. La stratégie du groupe est exceptionnelle dans son genre puisqu'ils se sont alliés aux grands entreprises internationales pour devenir leader dans de nombreux domaines. Ainsi, Sabanci est associé avec Danone et KJS pour l'agro-alimentaire, Toyota pour les voitures, Mitsubishi pour les bus, Hoechst et Bridgestone pour les pneus, la BNP, pour la banque, Philip Morris pour le tabac, etc. Au lieu de phagocyter ces marques, le groupe a choisi de les mettre en avant comme une preuve d'excellence. Et cette association s'avère bénéfique puisque Carrefour, qui patinait seul depuis quelques années, commence à se développer de façon exponentielle depuis son association avec Sabangi. Notre interlocutrice nous annonce également avec fierté que le groupe est l'entité qui paye le plus d'impôt en Turquie, fierté de participer honnêtement à l'économie du pays. Pour le groupe qui emploie plus de 30.000 personnes, le mot d'ordre est “l'excellence”.



Une fondation pour institutionnaliser les activités philanthropiques de la famille Sabanci.

La famille Sabanci a contribué d'une manière significative au développement économique de la Turquie par le lancement de diverses entreprises industrielles. Parallèlement, la famille a attribué une grande importance à l'établissement des institutions sociales et culturelles. En 1974, la fondation VAKSA a été créée pour institutionnaliser les activités philanthropiques de la famille Sabanci. Les ressources sont fournies par les donations des membres de la famille et des firmes du groupe Sabanci. De plus, les filiales du groupe comme la BNP ou Carrefour doivent verser un pourcentage de leurs bénéfices. Aujourd'hui, la fondation a offert à la jeunesse et au public en général 105 institutions, notamment dans les département défavorisés, sous forme de foyers d'étudiants, d'institutions éducationnelles, de centres sportifs, médicaux et sociaux. On compte par exemple des centres pour les enfants handicapés, des orphelinats pour les filles, un centre des congrès, des lycées techniques, des hôpitaux, un centre d'éducation pour les instituteurs, une mosquée de 30.000 places, etc.
Férus d'art, la famille Sabanci va exposer sa collection d'œuvres d'art au Metropolitan museum et peut-être au Louvre.



Cultiver l'excellence : la meilleure université Turque

Quand Sabanci investit, que ce soit dans un but lucratif ou dans un objectif altruiste, ce sera toujours dans l'excellence. Ainsi, les centres médicaux par exemple, sont parmi les plus performants et à la pointe de la technique.
Le dernier projet de la fondation consiste à construire la meilleure université du pays. Déjà, les universités de l'état sont d'un excellent niveau selon les confidences de quelques expatriés embauchant des jeunes turcs. L'objectif ne consiste pas à rivaliser avec l'état mais à donner le meilleur à la Turquie. Le budget de cette université qui s'étendra sur 93 hectares s'élève à près d'un milliard de francs avec un budget annuel de 115 millions supplémentaires. 2000 élèves sont attendus pour la rentrée 1999, dont 25% issus de milieux pauvres qui seront financés par la fondation,.

L'ensemble de la fondation représente plus de 8 milliards de francs immobilisés, avec un budget annuel de l'ordre de 110 millions de francs, soit 0,2% du chiffre d'affaire du groupe.

Le président de la firme résumera mieux que quiconque sa philosophie : “Je suis malheureux quand on me fait sentir que je suis riche; je suis content du rôle social que je joue et j'ai le cœur sur la main” Sakip Sabanci.




Coup de coeur de la semaine


Les églises de Gorëme



L'intérieur de la chapelle Sombre de Gorëme, une véritable merveille!!
Bien que littéralement époustouflés et conquis par le spectacle hallucinant de la Cappadoce, ni terre, ni lune et ne ressemblant à aucun lieu connu, notre cœur a fait un bond gigantesque pour les églises de Gorëme.
Gorëme est un petit village qui se trouve au cœur de la Cappadoce, il est désormais passablement dénaturé et enlaidit par les installations touristiques. Mais si l'on parcours quelque peu les environs, on découvre inévitablement ces petites merveilles d'églises qui pullulent dans chacune des vallées.
Les deux plus belles sont incontestablement l'église à la Boucle, et l'église Sombre, dont les parois sont ornées de splendides fresques extrêmement bien conservées et restaurées (malgré le saccage systématique qui a accompagné l'invasion musulmane). Ces églises ont la particularité d'avoir été taillée dans des parois rocheuses, à flanc de falaise, comme toutes les habitations traditionnelles de la région.

L'église à la Boucle tire son nom d'une boucle fixée au plafond. C'est la plus grande des églises de la région, avec un transept, des voûtes, des absides comme une église " classique ". Nous avons été stupéfaits par la richesse, la beauté et l'excellent état de conservation des fresques et peintures murales qui ornent le plafond et les parois. On y retrouve une représentation de la Cène, des noces de Cana, et d'autres moment de la vie du Christ.

L'église Sombre, est vous vous en doutez très faiblement éclairée. Nettement plus petite que la précédente, cette chapelle possède une atmosphère d'intimité renforcée par le fait qu'elle soit creusée dans la roche. Récemment, et fort bien restaurée, ses peintures nous ont frappées par leur fraîcheur et leur finesse. Bien qu'elle soit taillée dans la roche, et qu'elle n'ait pas besoin de colonnes, elle est organisée autour de quatre piliers formant une sorte de nef, avec au fond une petite abside où se trouve l'autel et de chaque coté une absidiole dédiée à un saint. Toutes les parois et les voûtes sont recouvertes de fresques, dont un magnifique Christ en Croix que vous pourrez contempler dans l'album photo.
C'est à nos yeux la plus belle et surtout celle qui nous a le plus touchés par sa magnificence, son atmosphère et son invitation à la prière.




Coup de gueule de la semaine


Le passage de la frontière



Nous voilà embarqués dans le bus Istanbul-Bucarest, pour une quinzaine d'heures de voyage en perspective. Après le départ, l'hôtesse nous demande 3USD chacun. Tiens, pourquoi faire? Au fond, le billet défiait toute concurrence, alors pour une fois, nous ne nous rebellons pas. C'est à la frontière Turquie / Bulgarie que nous comprenons la signification de cette petite quête, quand le chauffeur de bus part avec une bouteille de whisky vers les bureaux de douane. “Si on ne donne rien, on en a pour 5 heures à tout déballer” nous explique la charmante hôtesse. Finalement, on préfère que la bouteille aille au douanier plutôt qu'au chauffeur, c'est sans doute moins dangereux!
Dans ces passages obligés la corruption règne en maître. L'avantage, c'est qu'en matière d'import/export tout est possible!




La photo de la semaine






Une des plus belles fresques des églises troglodytes de Gorëme.





N'oubliez pas l' album photo...

Coordonnées des personnes rencontrées



Liste