Journal du 28 février


Hongrie



Sommaire

    Le contexte     Le journal de route     Institut Petö

    Pour une culture vivante     Le gag de la semaine     La photo de la semaine




Carte

                          Hongrie




Le contexte hongrois

Les Turcs prirent le contrôle de la région à partir de 1514 et ne furent remplacés par les autrichiens qu'en 1697. En 1867 fut instaurée une monarchie mixte austro-hongroise. Après la première guerre mondiale, la Hongrie a perdu les 2/3 de ses territoires au profit de l'Autriche, de la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie. A partir de 1949 s'installe un régime communiste qui conduira la population à se soulever en 1956. L'insurrection fut écrasée par les chars Russes, faisant des milliers de morts. A partir des années 60 le gouvernement commença à introduire des réformes comprenant certains éléments d'économie de marché. Au printemps 89, la Hongrie démantèle son rideau de fer avec l'Autriche. Le pays est désormais gouverné par le FIDEZ, jeunes démocrates qui ont tous moins de 35 ans.

Géographie :
Avec 93 000km², la Hongrie est 5 fois plus petite que la France. La grande plaine couvre la moitié de sa superficie, offrant une autosuffisance alimentaire.
Economie :
En 1994, la baisse de la production industrielle qui avait commencé 4 ans auparavant a pris fin. Ses atouts : une agriculture coopérative performante, beaucoup de touristes, une main d'œuvre qualifiée, un secteur tertiaire en plein développement.
Population / langues
Sur 10 millions, les Hongrois représentent 95% de la population. Ni slave, ni germanique, le hongrois n'a aucune racine commune avec d'autres langues.
Anecdote :
La Hongrie détient le triste record européen du taux de suicide et ceci, semble-t-il, depuis toujours.








Journal de route


Budapest



Linda nous cause bien des soucis à tel point que nous…

Toujours soutenue par notre fidèle Linda, nous arrivons péniblement en Hongrie. Après les rires des douaniers, les bruits de moteur nous inquiètent sensiblement. Le spectre des nombreuses pannes subies depuis Bucarest ressort. Et finalement, à quelques kilomètres de la première ville hongroise, c'est de nouveau la panne. Heureusement, des policiers hongrois passant par là nous viennent en aide, nous conduisent à un garage, et bien sûr n'oublient pas de nous demander la petite prime qui accompagne leur service. Les pauvres tombent mal. Après deux mois d'Afrique et un an autour du monde, nous sommes rodés ! Nous sommes surpris par l'efficacité du garagiste, un robuste hongrois. Contrairement aux bricoleurs roumains, il affiche fièrement un diplôme de garagiste et un matériel performant. Grâce à lui, en deux heures, Linda est de nouveau sur pied. Nous mesurons à travers cette petite aventure, la différence matérielle entre la Roumanie et la Hongrie. Nous allons tout de même devoir passer la nuit dans cette bourgade pétrifiée par le froid, le garagiste ayant terminé sa réparation une fois la nuit tombée. Nous logeons dans une " zimmer frei ", sorte de maison d'hôtes. Les tenanciers sont charmants et leur maison confortable, ce qui nous fait dire que les conditions sont plus faciles qu'en Roumanie. En revanche, la communication est très réduite, car le hongrois est littéralement incompréhensible…
Le lendemain, nous reprenons la route vers Budapest. Et 10 kilomètres après le départ, re-panne (toujours la même : un problème de compression des pistons), au milieu du brouillard et des plaines enneigées. Cette fois c'est décidé, nous nous en séparons. Trop, c'est trop ! Nous la revendons à une casse et prenons le premier train pour Budapest, non sans avoir le cœur fendu. Cependant, pas question d'abandonner, nous sommes déjà à la recherche de la moindre Trabant prête à relever le défi.



Nous arrivons enfin à Budapest…

Une grande patinoire en plein air permet aux hongrois de se divertir tout l'hiver.
Budapest nous étonne et nous apprivoise dés le premier regard. Nous passons quelques après-midi à déambuler dans les rues, sans cesse impressionnés par le mélange d'architecture. Baroque, classique, art nouveau…Tous les styles cohabitent, ce qui donnent à certaines rues des allures assez éclectiques. Sur la colline du château, la citadelle a conservé une allure moyenâgeuse. Outre ses maisons baroques, aux couleurs plutôt vives, elle offre un point de vue imprenable sur la ville et le Danube. Sur la rive opposée, nous distinguons le parlement, copie du parlement anglais, qui se noie dans la brume. Dans ces rues assez feutrées, en s'aventurant à l'intérieur d'hôtels particuliers ou d'immeubles, nous découvrons des petites cours cachées, colorées et bordées de toute part par des balcons sculptées. Nous redescendons ensuite dans Pest. Près de la place des héros, nous passons devant un lac gelé qui sert de patinoire en hiver. Les hongrois viennent s'y détendre, et aujourd'hui, Dimanche, c'est une fourmilière qui déferle sur la glace. Les autres lieux de détente traditionnels sont les bains thermaux, que nous avons bien sûr essayés, après nos expériences réussies au Maroc et au Japon (voir article ci-dessous). Nous allons ensuite vers le château Vajdahunyad, édifié à l'occasion de l'exposition universelle de 19. Une aile baroque, une gothique, une autre romane et un concentré des différents styles architecturaux hongrois en font un bâtiment unique. Enfin, nos pas nous mènent vers le marché central, construit par Eiffel, tout comme la gare Nyugati (elle abrite le plus beau Mac Donald du monde selon les hongrois…). Après beaucoup de promenades, nous nous sentons bien dans cette ville qui a véritablement sa propre identité. Il y a toujours quelque chose à regarder, quelque soit l'endroit où l'on se trouve. Des grandes maisons bourgeoises aux appartements de style haussmanien, des bâtiments à l'architecture si diverse aux monuments célébrant le passé grandiose du pays, des promenades le long du Danube aux petits marchés parsemés dans la ville, voilà l'ensemble qui nous a charmé !



Grâce à nos amis libanais et roumains, nous rencontrons quelques hongrois…

La ville regorge de toits en mosaïques, comme celui de l'église Saint Mathias.
Nous profitons aussi de ces moments pour rencontrer des hongrois, malgré l'obstacle de la langue. Grâce à Olivier, rencontré à Bucarest, nous faisons la connaissance de deux jeunes hongrois : Zoltan et… Zoltan ! Ils travaillent au ministère de l'agriculture et nous font partager leur vision du futur de la Hongrie. Nous parlons du parti des jeunes démocrates, actuellement au pouvoir, qui prouve que la jeune classe s'intéresse et s'investit pour la vie de son pays. Nous rencontrons aussi Allison. Cette jeune anglaise, sœur de Tim, rencontré à Bucarest, enseigne à l'institut international. Elle nous propose alors de venir animer une de ses classes en racontant notre voyage. Nous acceptons bien évidemment cet échange et en profitons allègrement pour recueillir des avis divers. Dans ce cours, il y a aussi bien des étudiants que des médecins ou des guides touristiques. Lorsque nous disons que nous sommes français, des petits chuchotements se font entendre. C'est à cause du traité du Trianon, une plaie encore ouverte dans l'âme hongroise. Datant de 1919, il a amputé la Hongrie des 2/3 de son territoire et de 60% de sa population au profit de ses voisins. Des hongrois se sont retrouvés du jour au lendemain roumains, ou tchécoslovaques…ce qui pose quelques problèmes ethniques. Nous avons pu voir le cas de la Transylvannie, où 2 millions de hongrois vivent et tiennent à garder leur culture, parler leur langue…En revanche, chacun des élèves conçoit que ces territoires sont irrécupérables, tant les mélanges de population rendent les situations complexes. Eva, qui travaille dans un hôtel, nous confie que la vie est plus difficile qu'il y a 10 ans. A l'époque, elle disposait d'un meilleur pouvoir d'achat. Aujourd'hui, tout est plus cher, mais elle ne regrette rien, car elle a beaucoup plus de liberté et de distractions qu'avant. Elle peut étudier des langues étrangères, tandis qu'il y a quelques années, seul le Russe était autorisé ! Le soir, nous allons rencontrer Julia, une jeune hongroise connue par l'intermédiaire de Rita, une amie libanaise. Elle a un avis assez réservé sur son pays. Elle regrette notamment que la Hongrie se soit " vendue " aux investisseurs étrangers depuis la chute du régime communiste en 1989. En tant que jeune hongroise, elle trouve son pays trop tourné vers l'occident, au risque d'oublier sa propre culture. Elle nous propose justement de participer à une soirée de danses typiquement hongroises. Nous acceptons bien évidemment (voir article ci-dessous).



Pour finir en beauté…

Pour clore notre séjour dans la capitale, nous retournons à la colline du château. A l'église Saint Mathias, église royale (c'est là que les rois recevait la couronne de Saint Etienne, symbole de la légitimité dans le pays), nous assistons à un récital : l'Ave Verum Corpus et le Requiem de Mozart. C'est tout simplement unique et pour un prix très attractif ! La prestation est grandiose et les musiciens hongrois à la hauteur de leur réputation. La pureté des voix si harmonieusement mêlée aux instruments résonne grâce à l'acoustique de l'église. Nous sommes émus, des frissons nous traversent le corps ! Il fallait bien un instant solennel avant d'arriver à Vienne, notre prochaine étape.




Institut Petö


méthode conductive pour les enfants ayant un handicap moteur



Nous sommes dans un institut pour enfants handicapés moteurs et pourtant, il n'y a aucun fauteuil roulant, pas de corsets, pas de coquilles. L'ambiance est joviale, les conductrices dynamiques et souriantes. Les enfants se sentent chez eux…mais ça ne les empêche pas de travailler dur.



Une méthode hongroise qui fait ses preuves…

La méthode mise au point par Andras Petö à partir de 1945 a pour objectif d'apprendre aux enfants atteints d'une Infirmité Motrice Cérébrale (IMC) à surmonter leur dysfonctionnement moteurs par des moyens simples pour parvenir progressivement à l'autonomie. Les enfants présentent des dysfonctionnement moteurs accompagnés souvent d'un léger retard mental. La pédagogie qui est mise en œuvre, appelée " éducation conductive ", est originale et donne des résultats étonnants. Un grand nombre d'étrangers déçus par les autres méthodes confient leur enfant à l'institut Petö.



Aujourd'hui c'est le carnaval…

Cette petite fille étudie à l'institut Petö où on lui a appris à vivre sans fauteuil roulant.
Nous rencontrons les enfants de l'institut le jour du carnaval. Quelle chance ! Il y a une coccinelle, un chaperon rouge, un grand méchant loup. Une mariée nous honore d'une petite révérence, Madonna chante " a ray of light " et le gros ours tire les nattes de la fée Mélusine. Certains marchent sans canne et nous impressionnent : tout porte à croire que leurs efforts vont se solder par une chute magistrale… mais non, ils ont acquis un sens de l'équilibre salvateur… Autour d'eux , les conductrices gèrent à 3 ou 4 des groupes d'une dizaine d'enfants avec une énergie et un enthousiasme qui nous impressionne. Christopher est tout excité car on va le déguiser en Spice Girl. A l'entendre parler de sa vie ici, il semble heureux, notamment grâce à tous ses amis Hongrois, anglais, israéliens ou allemands. Il travaille beaucoup nous confie-t-il. Il marche une bonne partie de la journée en s'appuyant sur le mobilier en bois prévu pour aider les enfants. Il effectue aussi des exercices pour apprendre à maîtriser ses mains, tout en suivant le programme scolaire. Les progrès qu'il a fait depuis qu'il est arrivé l'encouragent à continuer. Christopher a accepté de rester en internat, ses parents sont rentrés en France. Lui, continue à s'accrocher.



Les clefs du succès

Education : on ne parle pas de thérapie ou de traitement mais l'objectif est d'aboutir à l'indépendance et l'autonomie des enfants. Les parents sont d'ailleurs impliqués dans la méthode puisqu'il s'agit d'éducation.

Fermeté : les conducteurs des enfants ne cherchent pas à leur faciliter la vie en utilisant des fauteuils roulants ou en faisant les choses à leur place. " Si tu veux y arriver, donne t'en les moyens, mais je suis là pour t'aider ". Ils vont les faire travailler pour qu'ils arrivent à trouver une solution. Mais attention, fermeté dans une main de velours.

Les conducteurs : une approche globale Il n'y a qu'une seule personne qui assure le traitement-suivi-enseignement. Les conducteurs sont à la fois kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, enseignants avec de bonnes bases de pédagogie , psychologie et neurobiologie. L'avantage ? Les enfants ne sont pas trimbalés d'un spécialiste à l'autre, ce sont les mêmes personnes qui les suivent. Elles ont le temps de les observer dans leur globalité. Et surtout, les conducteurs ne passent que 4 à 5 heures par jour en contact direct avec les enfants. Ils peuvent donc être efficaces à 100%. Le reste du temps, ils prennent du temps pour réfléchir aux solutions à apporter à chacun.

Positifs : Pour les hongrois, un enfant handicapé atteint d'une IMC ne sera pas handicapé toute sa vie. Ils peuvent fonctionner seuls ; à nous de trouver le moyen. A un enfant qui ne sait pas manger seul, on ne lui dira pas qu'il ne peut rien faire. Non ! On remarquera qu'il est capable de bouger le petit doigt. A partir de là, on va travailler et faire des progrès.



" Sans Francette, je serai passée à côté de la plaque toute ma vie… "

Nous sommes arrivés en plein carnaval, tous les enfants étaient déguisés et avaient préparé un petit spectacle.
Marie-France est expatriée française à Budapest avec sa famille. Sa fille Francette, coccinelle pour l'occasion, a 11 ans et suit le cursus de l'institut dans la classe hongroise. " Ce qui me plaît, explique sa maman, c'est leur approche positive. Il y a toujours une lueur d'espoir. Si l'enfant ne fait pas de progrès, le conducteur va se creuser la tête, observer jusqu'à ce qu'il trouve une solution. Les enfants ne sont pas conduits à l'échec, par contre, ils exercent leur volonté et sont exigeants avec eux. C'est un peu comme une dictée, dans un système classique on va sanctionner les fautes, eux, ils récompenseraient en fonction du nombre de mots écrits correctement. Avant, j'avais un esprit critique, j'ai appris à avoir un regard positif. Sans Francette, je serai passée à côté de la plaque toute ma vie.
C'est aussi le suivi par un nombre de personnes restreint qui permet aux enfants de progresser. Contrairement au système français par exemple, il n'y a pas de cloisonnements entre les disciplines. Aussi, ils essayent d'utiliser un minimum d'appareillages. Pour le robinet par exemple, il n'y a pas de système automatique qui éviterait la difficulté. L'enfant doit apprendre à tourner le robinet car il sera amené à l'utiliser dans sa vie de tous les jours, partout. De même, au lieu de laisser un enfant dans une coquille, on va lui apprendre à se tenir seul."
Marie-France est vraiment convaincue par cette méthode simple, positive et ferme. Elle a décidé de suivre la très exigeante formation de conductrice pendant 4 ans. Elle en est à sa deuxième année. " C'est très dur car très complet. En plus, on a 9 heures par jour ! " nous confie-t-elle. Elle aimerait pouvoir appliquer plus tard la méthode ailleurs pour que d'autres enfants, d'autres parents, bénéficient de cette chance.



Et pourquoi pas appliquer la méthode en France ?

Une association de parents s'est constituée en France pour promouvoir la méthode de l'Institut Petö. Leur point commun : " Nous étions extrêmement déçus de l'avenir qui était proposé, en France, à nos enfants : une éternelle assistance et la perspective unique de la vie en fauteuil roulant et ceci malgré un système de prise en charge très sophistiqué. En France, 80% des efforts financiers pour un enfant atteint d'une IMC est destiné à la médecine contre seulement 20% pour l'éducation. En Hongrie, c'est l'inverse." La France semble faire la fine bouche et n'est pas encore prête à accueillir cette méthode dont ils reconnaissent les résultats. On n'a pas l'habitude de recevoir des leçons des pays de l'Est ? ? ? Et pourtant les anglais ont créé un institut Petö en Angleterre. L'association pour l'instant vise à promouvoir cette méthode notamment en faisant venir des conducteurs de Hongrie en France (Laval).




Pour une culture vivante




Ce soir, nous avons rendez-vous avec Katalin, 24 ans, étudiante en ethnologie et professeur de danse dans l'un des nombreux " Dans Hàz " que compte Budapest. Un " Dans Hàz " est un lieu où les hongrois se retrouvent pour apprendre et pratiquer tous types de danses.



Nous nous essayons aux danses hongroises

Pendant toute une soirée, nous avons profité des cours de Katalin pour nous initier aux danses traditionelles hongroises.
Dans une grande pièce ronde, nous faisons nos premiers pas sur la piste. Sur le bord, un orchestre composé d'un violon, d'une grosse caisse, de deux flûtes et d'une sorte de mandoline, s'accorde pour lancer les premières danses.
Sous la direction de Katalin, nous commençons les premiers mouvements. Nous sommes une dizaine réunis en cercle à nous mouvoir au rythme de la musique traditionnelle. Très pédagogique, Katalin nous enseigne de nouveaux pas ou mouvements, nous faisant peu à peu pénétrer dans la complexité de ces danses folkloriques. Les mélodies nous semblent plutôt répétitives, mais les changements de rythmes fréquents rendent les danses très variées. Tantôt en ronde, tantôt en ligne ou en couple, ces mouvements d'ensemble sont particulièrement harmonieux quand on les contemple de l'extérieur. Ces danse nous font curieusement penser à ce que nous pratiquons en Bretagne lors de nos chères Fest Noz. Dansant sur un pied ou marchant sur celui du voisin, nos débuts sont laborieux. Mais la leçon rentre peu à peu et nous finissons par y prendre goût. Après 1h30 de cours, nous sommes en sueur. Mais c'est maintenant que commence la pratique. Il y a désormais une cinquantaine de personnes dans la salle, en très grande majorité des jeunes. Surprise ! Car en allant découvrir ces danses traditionnelles, nous nous attendions plutôt à un public plus âgé.



Il ne faut pas que le développement économique se fasse au détriment de notre culture.

Mais comme nous le dit Katalin, beaucoup de jeunes s'inquiètent de l'invasion massive des modes de vie et de pensée en provenance de l' " ouest ". " Il ne faut pas que le développement économique se fasse au détriment de notre patrimoine, de notre culture et de nos valeurs. " C'est pourquoi certains groupes de musique et de danse comme celui que nous avons rencontré ce soir cherchent à approfondir, à rendre vivant et à transmettre leur patrimoine culturel et folklorique. Ces danses "Csango Mondvai " proviennent d'une région qui se situe entre les Carpates et la Moldavie, berceau de la culture hongroise du temps où cette partie de l'actuelle Roumanie appartenait à la Hongrie.
La conservation de ces danses et des valeurs en général de la culture hongroise paraît être un enjeu capital dans le processus de développement que poursuit la Hongrie. Espérons que ce mouvement engagé il y a déjà plusieurs année remplisse son rôle et puisse constituer un ferment d'unité au sein de la société hongroise.




Le gag de la semaine


Les bains hongrois



On ne vient pas à Budapest sans aller dans un bain thermal, c'est ainsi, les turcs ont laissé des traces. Conseillés par des hongrois, nous allons gaiement nous détendre dans un ancien bain turque. Nous avons encore à l'esprit nos expériences réussies des hamams marocains et des bains japonais. Ici, comme souvent, l'endroit est réservé aux hommes. A l'entrée, un employé nous distribue une sorte de mini pagne. Jusque là, tout va bien, on a hâte de plonger dans l'eau à 38°. Seulement, au moment où nous nous changeons, nous constatons d'un même élan que le pagne est assez spécial ! Il s'agit plus d'un ridicule bout de tissu blanc pendu à une ficelle et destiné à cacher nos attributs masculins, tandis que nos postérieurs sont à l'air libre. En réalité, ce qui nous gêne, c'est qu'on risque d'avoir froid aux fesses et d'attraper un méchant rhume. Ce serait fâcheux si près de l'arrivée. Mais nous nous disons qu'il faut s'accoutumer, et que si c'est la mode hongroise, allons y ! Une fois dans le bain, Kiki s'inquiète des regards et sourires furtifs, mais suffisamment expressifs, qui fusent de temps à autre. Lolo et Nico, sans leurs lunettes, ne voient rien et prient Kiki de cesser de se faire des idées. Mais tout de même, on a beau ne rien voir, l'instinct ne trompe pas souvent, et quelques comportements douteux commencent à sérieusement nous inquiéter. L'analyse de la situation est rapide : nous sommes dans un bain réservé aux hommes, certains ont l'air de plutôt bien s'apprécier et on se sent très mal à l'aise. Bref, même sans preuves flagrantes, on s'en va. Seul Loïc reste. Deux minutes après, il débarque en courant, affolé. Dans une petite salle recluse, à l'abri des regards, il a eu la preuve plus que flagrante : nous sommes tombés dans l'un des bains homosexuels de Budapest. Bilan de l'expérience involontaire de 20 minutes : plus jamais !
Nous regrettons l'ambiance naturelle et saine qui régnait dans les bains japonais et marocains. A Budapest, la prochaine fois, ça sera les bains mixtes, avec nos lunettes, comme le dit Loïc.




La photo de la semaine






Le parlement de Budapest, juste au bord du Danube, est l'un des plus beaux momuments de la ville.





N'oubliez pas l' album photo...

Coordonnées des personnes rencontrées



Liste